Polémique autour des chèques contraception

Selon Ségolène Royal, le projet de « chèques contraception » est déjà vieux de trois ans. Le refus du gouvernement ne pourra pas aller à l'encontre de cette mesure mise en place par la présidente de la Région Poitou-Charentes.
Il s'agit de mettre à la disposition des lycéennes des tickets pour une visite chez un médecin et chez un gynécologue ainsi qu'un bon d'échange en pharmacie pour un moyen contraceptif. Ces chèques seront remis aux infirmières scolaires qui en assureront la distribution. Dès lundi, 1.400 colis seront envoyés dans 90 lycées de la région Poitou-Charentes. Le coût de l'opération est estimé à 400.000 euros pour la région.
Depuis l'annonce de la mise en place de ces chèques contraception, les critiques se suivent et se ressemblent. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel a voulu prendre la tête du cortège, affirmant que son ministère « n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur », rapporte l'AFP. Pour M. Chatel, il s'agit avant tout d'œuvrer pour une meilleure éducation à la sexualité afin de faire baisser le nombre de grossesses précoces, 6000 l'année dernière.

Ségolène n'a pas tardé à répliquer, disant qu' « il est dommage que Luc Chatel ignore que l'Education nationale a déjà comme mission de venir au secours de la détresse des élèves puisqu'une circulaire officielle prévoit déjà la contraception du lendemain ». L'ex-candidate à la présidence de la République compte, avec les chèques contraception, s'attaquer aux quelques 500 grossesses précoces annuelles de sa région.
Pour attiser le feu, Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) s'est vite emparée de la question pour regretter cette nouvelle « provocation » de la part de Ségolène Royal. Ce projet « scandaleux » n'est qu'une « provocation pour faire parler d'elle » a déploré Mme Boutin.