C'est alors que Marie-George Buffet est intervenue avec vigueur, réclamant au ministre de la Culture qu'il frappe « immédiatement et publiquement les propos odieux du député Raoult et réaffirme le principe de la liberté pleine et entière des créateurs ». Le ministre de son côté n'en a cure : il a déjà dit ce qu'il pensait de cette ridicule histoire.
Pour le parti communiste, ces paroles sont « inadmissibles ». Et d'ajouter : « Le gouvernement, parce qu'il se lasse déjà de taper sur les libertés des citoyens et des salariés, cherche maintenant à museler les artistes et à censurer leur liberté d'expression. » Non, mais ! La liberté de parole, c'est sacré, les communistes l'ont appris à leurs dépens.
Et mieux : c'est le fondement de notre démocratie, alors qu'un « élu de la République se permettre de la remettre en cause » voilà qui est plus que fâcheux et mérite « d'être condamné fermement ». Et puisque l'on évoque un droit de réserve, autant le mettre en pratique avec « certains politiques, députés, tentés de remettre en cause la liberté d'expression et la liberté de création » !
Et du côté de chez Raoult ?
Parmi ses dernières réactions, le député, lui assure ne rien regretter non plus, évoquant la chanson de Guy Béart : « Le premier qui dit la vérité, il faut l'exécuter. » Selon lui, il « fallait que quelqu'un réagisse » aux paroles qu'il persiste à trouver intolérables, et qui résultent de son nterview dans les Inrocks.