Vous qui venez ici
Dans une humble posture,
De vos flans alourdis
Déposer un fardeau,
Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature
Et déposé dans l'urne un modeste cadeau,
Epancher de l'amphore un courant d'onde pure
Et, sur l'autel fumant poser en chapiteau
Ce couvercle arrondi dont l'austère jointure
Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau
Lorsque, après de longs instants de
Concentration extrême, parfois douloureuse,
Vous ressortirez de ce local exigu,
Les traits enfin apaisés,
Le regard éclairé comme
Par une aura intérieure,
Vous aurez au moins
(Par la lecture de ce message)
L'impression de ne pas avoir totalement perdu votre temps...
C'est ici que repose
Une certaine dose
D'une certaine chose
Qui ne sent pas la rose.
Celui qui se propose
De faire ici sa prose
Doit avant toute chose
Tenir porte close
Dans ce lieu peu agréable
Mais pourtant indispensable,
Tenez vous comme à table
Faites que la lunette
Ressemble a votre assiette
Et qu'il n'y reste aucune miette
Car c'est ici que tombent en ruines
Avec odeur et triste mine,
Les restes de la cuisine