Merci à Placide
Charles Pasqua a accusé plusieurs responsables politiques de n'avoir pas assumé leurs responsabilités dans l'affaire de l'Angolagate. Il a également demandé la levée du secret défense sur les affaires de ventes d'armes.
"Ce n'est pas une affaire judiciaire, c'est une affaire d'Etat." Lors d'une conférence de presse au Press-Club de Paris, l'ex-ministre de l'Intérieur, a sonné la charge. Selon lui, "les plus hautes autorités de l'Etat étaient informées par la DGSE dès décembre 1995" des ventes d'armes à l'Angola, affaire dans laquelle il a été condamné à un an de prison ferme.
Charles Pasqua cite notamment Jacques Chirac, à l'époque chef de l'Etat, Dominique de Villepin, le secrétaire général de l'Elysée, Charles Millon, ministre de la Défense, et Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères. "Aucun d'entre eux ne s'est opposé à ces ventes d'armes", a indiqué Pasqua, avant de souligner qu'aucun d'entre eux n'avait été entendu durant l'instruction.
Le précédent Président de la république a été sa principale cible. Pour lui, "le chef de la diplomatie parallèle, c'était Chirac". Il souligne que "depuis que l'affaire de l'Angolagate a éclaté, Jacques Chirac n'a jamais assumé ses responsabilités. Idem pour Dominique de Villepin". Il dénonce le "comportement inacceptable" des deux hommes. Charles Pasqua a également souhaité le lancement d'une pétition de parlementaires de tous bords "demandant la levée du secret défense dans toutes les affaires de ventes d'armes".