Auteur Miguel de Cervantes
Genre Classique, aventure, humour
Première publication 1605
Edition lue Points
Pages 576
Mon évaluation *****
Je viens de combler une énorme lacune dans ma culture littéraire et je ne regrette pas l'aventure!
En résumé
Un féru de romans de chevalerie est pris de folie et décide d'embrasser à son tour le destin magnifique de chevalier errant. Affublé d'une armure rouillée et d'un équipement fait maison, celui qui se fera désormais appeler Don Quichotte enfourche son vieux cheval et part sur les routes, en quête d'infortunés à secourir. En guise d'écuyer, il recrute son voisin, un paysan nommé Sancha Panza. Une humble jeune fille du village voisin deviendra sa dulcinée, la dame à qui il dédiera, comme le veut la coutume, ses actions épiques.
Sur les chemins de la Manche, le duo cocasse enchaîne les rencontres improbables et les (més)aventures. Dans son égarement, Don Quichotte confond moulins et géants, auberges et châteaux, troupeaux de moutons et armées en marche...
Mon avis
On dit de l'œuvre de Cervantes qu'elle est, avec celle de Rabelais, à la base du roman moderne. Si je m'attendais à découvrir un grand ouvrage, je ne m'attendais pas à m'amuser à ce point, ni à me sentir si vite 'chez moi' dans ce livre. Des fins de chapitres en 'cliff-hanger' du style: 'Mais qu'arriva-t-il à notre fameux chevalier en si mauvaise posture? Vous l'apprendrez dans le chapitre suivant!', un second degré omniprésent (des titres de chapitre comme: 'De ce qui arriva à l'illustre Don Quichotte dans la Sierra Morena et qui est l'une des plus étranges aventures racontées dans cette histoire véridique'), des mises en abîmes (l'auteur raconte en fait l'histoire tel qu'il l'a retrouvée sur un parchemin rédigé par un Maure), des personnages attachants et de multiples petites histoires dans l'histoire (des personnages qui racontent leur passé, ...) : pas moyen de s'ennuyer à cette lecture!
Le discours sur les effets pervers des romans épiques, leurs qualités et leurs défauts m'a fait sourire car il peut certainement encore s'appliquer aujourd'hui à certains genres littéraires où le pire côtoie le meilleur. Je pense notamment à la fantasy épique (qui est un peu le roman de chevalerie moderne), style que j'aime beaucoup mais dans lequel je suis plus souvent déçue qu'impressionnée.
Etant donné le succès actuel d'une certaine littérature de genre, si Cervantes vivait de nos jours, peut-être aurait-il remplacé Don Quichotte par un personnage plus pâle et inquiétant qui serait convaincu d'être... un vampire ;-)
(je précise que j'aime beaucoup la Bit-lit!)
Bref, je vous laisse et je vais me plonger de ce pas dans le deuxième tome de ces aventures palpitantes!