Ce matin, au petit déjeuner, François Morel m'a mise de bonne humeur (s'il en était besoin : je suis rarement de mauvais poil, au réveil ; même mon ex pourrait en témoigner). En causant dans le poste, François Morel donc, m'annonce que c'est la Journée internationale de la gentillesse. Au départ, j'ai cru que c'était une blague liée au vendredi 13. En fait non, ça existe vraiment dans plein de pays, et c'est grâce au Mouvement mondial de la gentillesse, né en l'an 2000, à Singapour. En France, on a mis neuf ans pour être gentils (pas très étonnant), et heureusement que le magazine Psychologies était là pour nous remettre à niveau en matière d'altruisme. Je vous conseille de le potasser, vous verrez, c'est gorgé de truismes. Les bras m'en tombent (et le problème, quand les bras sont tombés, c'est : comment les ramasser ?)
Toujours est-il que moi, je ne m'en plains pas, de la Journée de la gentillesse. A peine rentrée du taï chi, zen comme un moine de Shaolin, j'ai reçu un appel de Jérôme, qui me demande ce que je fais le 11 mars. "Rien de spécial, pour l'instant. Je fête la mort de Claude François, comme chaque année. Si tu veux, je peux inviter de vieilles Clodettes, et on fait un boeuf dans ma nouvelle maison", que je lui réponds. Et lui de me rétorquer : "Il y a un Canadien qui chante en anglais qui vient en concert, à Tours". Roch Voisine ? Gilles Vigneau ? Robert Charlebois ? Et puis soudain, l'éclair : Leonard Cohen ! YES !
Je l'entends tapoter… "J'ai pris trois places", me dit-il. Ah bon ? Sur les trois, il y en a une pour moi. Ça tombe bien, le 11 mars, c'est un jeudi. Je pourrai proposer à Leonard de venir faire du taï chi, le lendemain matin. Puis on ira passer le week-end au monastère du Mount Baldy. Si tout ça, c'est pas gentil, j'me fais moine.
Photo : C'est la Journée internationale de la gentillesse : soyez pas vache ! Appelez Julien de ma part, aux caves d'Ackerman, et suppliez-le : peut-être vous offrira-t-il une bouteille de X Noir ? Il est gentil aussi, Julien, comme Jérôme.