Selon l'étude, ils sont 62 % des élèves de 6e au collège, par la suite ils ne sont plus que 49 % des bacheliers et enfin 15 % des inscrits en classe préparatoire. L'auteur de l'étude, Jean-Paul Caille, affirme : « À mesure que l'on s'élève dans le cursus, la part des enfants de non-bacheliers décroît. Cette situation est un facteur très discriminant en matière de réussite scolaire ».
Généralement, ils s'orientent plutôt vers des filiales professionnelles. L'étude met en lumière trois facteurs à ce choix. Tout d'abord, un bagage culturel moins important.
L'étude indique notamment que seuls 28 % des bacheliers « de première génération » en filière scientifique ont obtenu une mention au bac, alors que les élèves dont les deux parents sont bacheliers sont 44 % à avoir une mention. Jean-Paul Caille explique : « On est ici dans la continuité des lacunes accumulées dès l'école élémentaire : les élèves issus de familles non diplômées disposent d'un capital culturel moins élevé qui les handicape dès le départ ».
Deuxième point, quand il n'y a pas forcément de différence de niveau scolaire, certains considèrent qu'un bac pro est déjà une élévation sociale suffisante par rapport à leurs parents. D'ailleurs 21 % des parents non diplômés estiment que le bac pro est le bac le plus utile. Les parents diplômés à partager cet avis sont seulement 8,5 %.
Dernier point, l'argent. L'auteur de l'étude affirme : « Le coût des études, la nécessité de déménager constituent autant d'obstacles à l'intégration de filières de l'enseignement supérieur ».