"Fluidifier les relations sociales": cet argument pour justifier les ponctions dans la caisse de l'Union Patronale de la metallurgie sème ses petits cailloux blancs.. De quoi s'agit-il? De combien? de comment.
L'opacité de l'organisation syndicale et de ses financements se lezarde un peu. Aurions nous été collectivement naifs pendant 30 ans? La représentation syndicale à la française ne convainquait plus guère d'adhérents faute de vrais services et de positions comprises par la base (parfois des sigantures contraires à ce que les dirigeants avaient assuré à leur base au cours des grèves (comme la signature de la CFDT sur les retraites).
De l'intérieur des syndicats, rien n'était plus clair. Les réunions mangent le temps syndical (stratégie des directions?), les dossiers fournis tardivement (en entrant dans une réunion au ministère comme à Bercy un jour!) n'encouragent pas l'étude sur le fond et les propositions constructives et argumentées, les réorganisations des structures ( et de leurs ressources financières) se multiplient au sein des branches (on négocie au sein d'une branche avec des syndicats d'entreprises concurrentes qui ont intéret à votre déclin pour sauver leur emploi c'est à dire à saboter les négociations qui vous concernent..ou à mettre la main sur votre trésor de guerre).
Et il y a le cumul des mandats syndicaux. Moins de personnes disponibles et engagées signifie la multiplicité des mandats pour chacun.(délégué du personnel, membre du CESR, Conseil d'Administration à la Sécurité Sociale, caisses de retraite...) Tous ces mandats sont rémunérés. Selon les syndicats, les rémunérations (tout ou partie) sont conservés par les personnes mandatées par le syndicat ou reversés au syndicat. D'où l'interet de tous de les multiplier, y compris celui du patronat et de l'Etat, car la saturation des acteurs use la vraie présence compétente.
Qu'il faille des représentants de la société civile et des travailleurs dans certaines instances et qu'elles soient paritaires.. en plus de la transparence des comptes.. on peut en discuter - la Sécurité Sociale ne donne pas nécessairement l'exemple de bons choix managériaux! Mais nul ne doute qu'il faille des représentants compétents, salariés des organisations syndicales qui les mandatent à plein temps, et non salariés des instances auxquelles ils participent. On ne peut pas être juge et partie. Nul ne peut scier la branche sur laquelle il est assis, même lorsque cela est nécessaire pour l'interet collectif.
Peut-on oser poser la question des doublons, lorsque plusieurs représentants des salariés siègent au titre de chaque fédération syndicale? En avons nous encore les moyens? Les instances syndicales seraient-elles traitées différemment des salariés? Syndicalistes et salariés sont-ils encore dans le même bateau de la vie professionnellle.
Il y a aussi quelque chose de pervers à négocier avec son patron les avantages d'une fonction de représentation (salaires, avantages et moyens) et de le retrouver en face à face lors des grèves ou des négociations.
Et si on osait aborder la question de l'efficacité de la représentation syndicale ? Moins de mandats pour chacun, refonte de la représentation des salariés dans les instances paritaires, formations adaptées...
La qualité de la représentation syndicale et de son organisation est la clef d'une vraie efficacité au service des salariés à tous les niveaux de la société.