J’ai eu le grand plaisir de participer hier à la manifestation 100 femmes 100 métiers.
« 100 Femmes 100 Métiers est une manifestation régionale annuelle dont l’objectif est de promouvoir la mixité des métiers, l’élargissement des choix professionnels des femmes et leur accès à tous les métiers. » Voilà pour les présentations.
L’un des meilleurs moments pour moi a été un atelier organisé avec des lycéens. Une séance de questions/réponses conçue pour les empêcher de s’endormir, orchestrée de main de maître par une dame qui a bien l’âge d’avoir des ados dans son entourage (et qui avait donc l'avantage de savoir comment leur parler).
Après les hésitations de convenance pour entrer dans la salle, les efforts prodigués pour ne pas se retrouver au premier rang, ils se sont finalement montrés assez participatifs. J’avais le rôle - avec mon acolyte Christelle qui fait du home-staging - d’apporter, suite aux statistiques, le témoignage du vécu…
J’ai trouvé cette séance très agréable et vraiment enrichissante, quelle chance ils ont qu’on leur parle de cela si tôt ! Même s’ils ne se lanceront pas dès demain dans la création d’entreprise, cela restera dans un petit coin de leur tête, comme une première pierre posée.
En France, nous avons un vrai problème de culture entrepreneuriale, et si j’avais à refaire le film, sûr que je me serais lancée avant 30 ans, avant les enfants, quand cela ne me gênait pas de manger des pâtes tous les jours. C’est bien beau d’être mompreneur, mais c’est quand même de la haute voltige !
Retour à notre atelier… le monsieur de la boutique de gestion qui était là a confirmé que les jeunes se lancent de plus en plus dans la création d’entreprise, car diplômés ou non, ils ne trouvent pas de boulot… Allons-nous vers une société du « tous patrons » ?
Nous y avons appris qu’actuellement, 30% des créateurs sont des femmes, que ce sont davantage les femmes avec plusieurs enfants qui se lancent, que si les femmes sont autant que les hommes à avoir un projet de création, elles sont moins nombreuses à se lancer réellement car elles ont moins le goût du risque et ne s’engagent que si elles sont sûres de leur coup.
Une dernière réflexion intéressante est que pour se lancer, il faut obligatoirement le soutien de son mari, voire de ses enfants. Il faut avouer que si la famille n’est pas prête à renoncer à ses bons petits plats du soir, à supporter les moutons qui traîneront un peu plus longtemps dans les coins de portes, il sera délicat de développer son business… malheureusement certaines renoncent à cause d’un manque de soutien familial.
La conclusion serait-elle qu’il faut créer son entreprise avant d’avoir un mari ?
Quoi qu’il en soit, ce que j’ai envie de vous dire, mesdames, mesdemoiselles, osez, l’aventure est belle, l’épanouissement au rendez-vous, affirmez vos idées, construisez votre liberté ! et évitez ça à tout prix, entrepreneur ou non...