Selon cette récente étude du General Accountability Office (GAO) des États-Unis, l'équivalent américain du bureau du vérificateur général, près de 13.000 attaques ont été répertoriées en Afghanistan durant les huit premiers mois de 2009.
Elle révèle aussi que le nombre d'attaques à l'endroit des troupes américaines était 2,5 fois plus élevé cette année qu'en 2008.
"Les plus récentes données disponibles, depuis août 2009, montrent le plus haut taux d'attaques initiées par l'ennemi depuis que les conditions de sécurité en Afghanistan ont commencé à se détériorer", conclut le rapport.
Même si ces statistiques viennent étayer les propos des dirigeants militaires sur le terrain, qui répètent depuis des mois que la situation s'est passablement envenimée, le Pentagone conteste les résultats de l'étude.
Il soutient que la comparaison entre les deux pays n'est pas valable puisqu'elle ne tient pas compte du contexte et ne reconnaît pas le fait que les forces de l'OTAN se battent sur un territoire où les Talibans régnaient auparavant en toute liberté.
"L'ampleur de la violence et les facteurs d'instabilité étaient beaucoup plus complexes et profondément enracinés en Iraq qu'en Afghanistan", a fait savoir James R. Clapper, le sous-secrétaire américain à la Défense, dans une réponse écrite au rapport.
Le groupe du Congrès à l'origine de l'étude a toutefois défendu son évaluation de la situation.
"Tous les chiffres concernant les attaques qui se trouvent dans notre rapport sont basées sur des données (du département de la Défense) que les représentants de la Defence Intelligence Agency considèrent comme étant une source d'information fiable et cohérente...", ont déclaré les vérificateurs en réponse aux allégations du Pentagone.
La publication du rapport survient au moment où le gouvernement américain songe à envoyer des troupes additionnelles en sol afghan, et où le Canada s'interroge sur le futur rôle de ses soldats dans ce pays déchiré par la guerre.