L’Afrique du Sud revient à Toulouse, 17 ans après le passage d’un des plus grands joueurs de l’histoire qui n’a jamais eu le droit de l’être.
10 octobre 1992, c’est un véritable été indien qui s’abat sur Toulouse. Tous les postiers du pays, emmènent leur fils cadet au Stadium. Un vieux Stadium qui sent bon le rugby amateur. Ca tombe bien, Pelous et Bellot sont sur le terrain. Que peuvent donc bien avoir en commun ces deux joueurs ? Les Midi-Pyrénées. L’idée est innovante, le quinze national sort d’une taule anglaise dans le tournoi des 5 Nations, autant se rabattre sur ce qui fait le socle du rugby : le terroir. Garrigues et Tremoulet de Graulhet. Couffignal, Dal Pos et Ancelin de Colomiers, Hallinger et Carminati de Castres et Maset de Toulouse. Surprise, on trouve aussi de vrais joueurs comme Ugo Mola. Plus sérieusement, il y a aussi déjà Galthié, Miorin, Marfaing, et Califano. Contrairement aux apparence, ce n’est pas le banquet des chasseurs de Vic en Bigorre mais bien une rencontre de balle ovale dont l’invité est l’Afrique du Sud.
Aubin des bois
Un pays qui sort à peine de l’apartheid, et qui connaît Albert Ferrasse ? Escalettes se souvient bien de la Bataille d’Hernani. Un autre premier communiant est présent : le président Danie Craven, qui depuis a rejoint le créateur des César et Henri Sérandour. Il est venu avec une équipe de rugby qui trois ans plus tard dominera la planète. Pour l’instant, elle a du mal à dominer ses hôtes devant le buffet campagnard.
Ce match sera pourtant fondateur, il expliquera pourquoi Pelous ne sera jamais champion du monde. En face, un seul homme émerge, Naas Botha. C’est son drop qui à la 25ème minute crucifiera les hommes de Skrela. Oui déjà. Le reste ne sera qu’un match aussi passionnant que 5 pénalités de Benoit Bellot. Et pour finir, Botha n’osa pas regarder la pénalité de la victoire de Van Rensburg. A croire que perdre contre Ugo Mola, ça fout les glandes.
Dans les tribunes des enfants pleurent mais ça n’a aucun rapport avec le match, ils l’ont même pas regardé. Mais heureusement Papa a tout filmé avec son caméscope Panasonic, comme ça il repassera le match à la maison et pourra disséquer l’arbitrage de M. Robin. Il avait déjà fait pareil avec la finale perdue de Blanco en juin mais cette fois il avait filmé l’écran.