Une nouvelle méthode de chimie analytique entend venir en aide aux conservateurs de bibliothèques pour la protection de leurs collections d'ouvrages anciens. Comment ? Par l'odeur. En reniflant un vieux bouquin, un chimiste peut en dire long sur le volume, et notamment son niveau d'acidité, de lignine et de colophane. Des termes bien barbares, mais grâce auxquels on peut aborder la préservation d'un texte plus sereinement.
Car tout ouvrage dégage des odeurs caractéristiques, qui est à mettre en relation directe avec le traitement qu'il a reçu, de même qu'avec les conditions dans lesquelles il est conservé. Et notre petit scientifique de développer une méthode qu'il a baptisée « material dégradomics », reposant sur l'identification des odeurs d'un livre. Onze composants ont été mis en relation avec les qualités du papier, qui pourraient être utilisés pour les archives et les musées et les bibliothèques du monde entier...
Ce qui nous renverrait également aux méthodes de fabrication des livres d'avant les années 1850, puisqu'à partir de cette date, les ouvrages n'auraient plus été considérés comme des outils devant durer des millénaires.
Mais ce qui est particulièrement innovant dans la méthode de notre chimiste c'est que la plupart des méthodes de datation ou d'analyse d'un livre sont déstructrices, en ce qu'elles nécessitent que l'on ampute un morceau de page, ou que l'on en utilise une partie. En reniflant simplement, c'est un procédé totalement inoffensif que l'on découvrirait...