Alors que le gouvernement annonce sur toutes les ondes que la crise « c’est du passé » une nouvelle statistique vient prouver le contraire, celle des impayés de salaires.
Explication : lorsqu’une entreprise se retrouve en faillite et n’a plus de trésorerie pour payer, un organisme patronal - l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés ou AGS - avance aux entreprises de quoi payer derniers salaires ou même les primes de licenciement.
Or celle-ci vient de publier ses chiffres pur l’année 2009 et ils ne sont pas bons : en douze mois - d’octobre 2008 à fin septembre 2009 - les avances effectuées par l’AGS ont explosé de 47,9%, à un peu moins de 2 milliards d’euros. Le nombre de bénéficiaires a progressé de 42,5%, à un peu moins de 300 000 personnes. Autre problème, les « récupérations » d’avances octroyées aux entreprises ont elles baissé de 3,7%.
Conséquence l’AGS est elle même en danger, ses comptes ayant basculé dans le rouge, un comble. Avec un déficit qui tourne autour de 215 millions d’€, l’AGS n’a d’autre choix que de renflouer ses caisses en augmentant ses cotisations – payées par les entreprises – de l’ordre de 0,1 point et de le porter ainsi à 0,4% de la masse salariale.
Une situation bien délicate avant d’aborder une année 2010 qui devrait encore porter les cicatrices de la crise.