Le Figaro revient aujourd'hui sur le différentiel de TVA entre livre papier et livre numérique. L'écart est important et plombe complètement le marché français (voir mon récent billet). Les 25% de remise annoncés pour le prochain livre de Marc Lévy à sortir le 2 décembre prochain correspondent pour l'éditeur à une remise de près de 35%. On est à des remises équivalentes à celles du marché anglo-saxon alors que cela échappe complètement au consommateur. Même si les éditeurs font l'effort, le consommateur a le sentiment d'être grugé. On ne comprend pas bien en effet qu'un même texte, qu'un même livre, soit logé à des enseignes différentes selon ses versions! On voyait la partie se jouer du côté de Bruxelles. On apprend "qu'Hervé Gaymard va porter l'affaire devant le Parlement en rédigeant
deux propositions de loi dès le début 2010 pour soutenir son
développement. La première vise à ramener le taux de TVA applicable au
livre numérique à 5,5%, la seconde est, elle, relative au prix unique
du livre. À l'instar de la loi Lang de 1981 qui imposait un prix unique
du livre - un prix égal pour tous, quel que soit le lieu d'achat - pour
soutenir l'édition française, il proposera la mise en place d'un
dispositif similaire dédié au livre numérique. S'il s'avère
délicat de toucher à la loi Lang, Hervé Gaymard a déjà trouvé la
parade en proposant «le développement de la pratique du mandat qui
existe par exemple dans la presse», souligne-t-il.Le mandat
consisterait donc à assimiler les livres numériques à ceux imprimés sur
papier pour leur faire bénéficier des mêmes avantages, à l'image de la
presse qui publie des ouvrages considérés comme entrant dans son
périmètre d'activité. «2010 sera l'année de la révolution numérique»,
prévient l'ancien ministre!". La loi française devra ensuite faire l'objet d'un accord communautaire pour entrer en vigueur. Double variable du prix unique et de la TVA réduite, l'une avant l'autre? les deux en même temps? Franchement, le consensus semble tel que l'on ne comprendrait pas une autre issue. Mais j'ai dans l'idée que l'on va rester encore un moment avec nos prix "spéciaux" français