Bayard jeunesse, 2009 - 248 pages - 14,50€
traduit de l'anglais (USA) par Sidonie Van Den Dries
Au départ, je me suis dit, c'est un trop grand format, il y a trop de pages, presque 250, ma fille n'est pas habituée, ça ne va pas coller. Et j'ai eu tort, car lorsque j'ai commencé à le lire toute seule, je me suis surprise à ne pas relever mon nez avant la dernière page tournée ! J'ai été emballée par cette réjouissante découverte. J'ai été aussitôt convaincue que ma jeune lectrice allait également craquer. Car c'est un livre imaginatif, joliment illustré et au rythme narratif tout simplement captivant.
(présentation de l'éditeur)
Théodore Chipmunk, un jeune écureuil amateur de légendes anciennes, vit heureux dans la Forêt sauvage. Il est convaincu qu'il y a bien longtemps les êtres humains régnaient sur Terre et que les animaux ne parlaient pas ! Un jour, emporté par une inondation, Théodore échoue dans la Cité des Ruines, une grande ville d'où les humains ont disparu depuis la catastrophe qu'ils ont provoquée. Là, vivent d'étranges animaux qui parlent, ainsi qu'une mystérieuse Dragonne servie par des esclaves et protégée par des rats-visons. A peine arrivé, Théodore échappe de justesse à l'un d'eux et se réfugie dans la librairie de Ferdinand, un porc-épic. Bien que fasciné par cet endroit, Théodore aimerait bien rentrer chez lui. L'occasion se présente lorsqu'il fait la connaissance d'Olive, l'ourse intrépide. Cette dernière travaille à la construction d'une machine volante, " un vélocicoptère ", afin de rejoindre les siens au Mont des Brumes...
L'histoire est simple mais admirablement menée.
On suit les personnages avec plaisir, le petit écureuil est un peureux de nature mais au fond de lui il est curieux et rêve d'aventures. Ses rencontres avec Ferdinand le porc-épic, Olive l'ourse ou Brun le lézard sont autant d'instants plaisants, qui relancent sans cesse l'intérêt de l'intrigue. Le tout est raconté de façon drôle, c'est ouvert à l'aventure et à l'imagination, on y trouve également une prise de conscience sur l'environnement car le roman est aussi une fable écologique (on rappelle le mauvais traitement infligé à la planète par les humains, qui ont mystérieusement disparu de la surface terrestre !).
Je m'attendais à davantage de complication lorsque nos joyeux compères décident de se rendre au Mont des Brumes, et finalement la résolution est simple et efficace. Trop facile, peut-être ? Pas tant que ça, car la dernière page est assez cruelle pour relancer le suspense. (Deux autres livres doivent paraître !) Et puis, c'est suffisamment riche en action, le vol en vélocicoptère est une idée facétieuse, puis le parcours du labyrinthe ne manque pas de rebondissements.
Le livre en lui-même est aussi une belle surprise, couverture cartonnée, grand format, jolie jaquette avec des dorures etc. A l'intérieur, l'histoire est un mélange entre la BD et le récit (c'est pratiquement du roman graphique) ; les illustrations sont très belles et complètent le charme rétro de ce livre.
Franchement, je me suis réjouie d'une telle découverte ! J'ai apprécié, ma fille est en train de le lire à son tour et elle est pour le moment ravie.
dans le même registre, une autre idée de lecture : la trilogie du Royaume d'Outrebrume de M.I. McAllister.