20h35. Nous arrivons sur le boulevard Bonne Nouvelle. Il reste un peu moins d’une heure avant le début du spectacle. Au loin j’aperçois les néons du théâtre du Gymnase. La bâtisse de loin parait imposante. Nous n’aurons pas le temps d’y faire un tour car je m’étais plantée de théâtre. Acte manqué ou simple étourderie ? J’avais hésité entre nous prendre des places pour Kavanagh ou Commandeur. Du coup je vote et j’achète Jérôme Commandeur et je nous amène jusqu’à Anthony Kavanagh (de toutes façon je l’ai déjà vu il y a un an et demi et ce n’est pas non plus à se taper le cul par terre. Quoique). Il n’y a aucune logique. On hèle un taxi, on pique-nique (le contraire de diner) au Quick (le premier depuis 8 mois, on sait pourquoi), on admire La Loco qui vit peut-être ses dernières heures, puis on file à La Comédie de Paris, nichée dans une rue cosy non loin de Pigalle, juste en face du KataBar, spot de métalleux où je n’ai pas mis les pieds depuis plus de cent ans (mais je recommande cette adresse).
21h30 pétantes on y est. Une foule compacte remplit déjà l’étroit trottoir qui sert de “salle d’attente” de la Comédie de Paris. On attend un peu sans doute la fin du spectacle précédant : Ma Collocataire est encore une garce. Les gens qui sortent ont l’air de faire la gueule. Pourtant ça ne veut rien dire. La preuve, je fais souvent la gueule en sortant des comédies au ciné. Juste comme ça, pour la forme. Pour mettre mes successeurs sur la mauvaise piste genre “vous allez vous faire chier”. ouais ça ne se fait pas!
Vers 21h45 on entre, on est super impatient, surtout que la veille on nous avait dit que ça n’allait pas être drôle (putain c’est ballot pour un one man show!). Mais on s’en fiche, car on est bon public avec L. et que quoiqu’on en dise, le sketch sur Facebook que j’avais vu avant de m’être décidée m’avait fait rire.
On est bien placé et on s’est dit : p’tain c’est cool d’avoir moins de 26 ans, car OUI, si t’as moins de 26 ans, c’est 17 euros la place et diantre, pour 17 euros, on ne regrette pas le déplacement, parce qu’on a A-DO-RE. (je parle en mon nom, faut que j’arrête avec ce syndrôme du “we” cf. How I met your mother). Je pense ne pas me tromper en disant qu’il a adoré aussi (tu confirmes ?)
Le spectacle commence. La localisation du lieu (Pigalle) permet à Jéjé nous échauffer les maxillaires. Et c’est parti pour une heure et demi de folie. Les personnages défilent. Loufoques, caricaturaux, proches de nous (oh oui on se sent proche de toi Jérôme). Routier, alter-mondialiste, lectrice de Psychologie Magazine, sans oublier ce fabuleux passage avec Emile et Image (vous êtes toujours làààààààà - adopter une voix sur-aigue). J’ai pris une photo au péril de ma vie, et je me suis loupée. Il m’a grillée le bougre, me demande au loin si je le prenais en photo ou si je pointais un gun sur lui (merci la petite lumière rouge du cyber-shot de SONY, il porte bien son nom celui-là tiens). Elle est flou, mais c’est pour la beauté du geste.
Je vais être honnête, j’ai beaucoup de mal avec les comiques français. Parce que je les trouve lourds, ou pas drôle, ou lourds, ou pas drôles, au choix en fait. Du coup, je suis plutôt satisfaite du moment que j’ai passé hier soir parce que j’ai ri tout le long. La salle, plutôt intimiste (mais pleine à craquer depuis 3 semaines que le spectacle a commencé) permet des échanges plutôt cocasses entre l’artiste et son public. Cette proximité qu’il arrive à instaurer en plein show est somme toute appréciable. Voilà, je crois que j’ai tout dit. Il ne vous reste plus qu’à aller courir le voir si le coeur vous en dit, le mien vous crie Gooooo.
Pour info, ce billet n’est pas sponsorié. Et oui j’ai payé mes places, parce qu’on m’a signalé hier sur Twitter “j’espère que t’as eu ta place gratos”. Mais ceci fera l’objet d’un autre poste dans lequel je passerais sans doute un coup de gueule sur le fait que les agences qui bossent avec des blogueurs ne leur payent pas encore leur facture d’EDF. quelle blague j’te jure.