Après l'intervention de Christian Paul, le PS ne pouvait garder les bras croisés dans l'affaire où le député UMP Éric Raoult s'est dressé contre la romancière Goncourtisée, Marie N'Diaye. M. Paul évoquait la « bêtise partisane et l'ignoble intimidation » du député choqué par les propos de la romancière à l'égard de la France et du président.
Bilan des courses, Ségolène Royal s'engouffre dans l'affaire et sur RMC, elle défend le pouvoir, dans une démocratie, de « critiquer le pouvoir en place ». « Je crois quand même que la liberté d'expression des écrivains est un bien très précieux », explique la présidente de la région Poitou-Charentes.
« On lui reproche, je crois, d'avoir tenu des propos désobligeants à l'égard de Nicolas Sarkozy. C'est quand même un comble. Je crois que dans une démocratie il doit être possible quand même de critiquer le pouvoir en place. »
De son côté, Marie N'Diaye, dans une nouvelle interview accordée aux Inrocks assurait que « Le droit de réserve ne s'applique qu'aux fonctionnaires de l'état, et je ne suis pas employé de l'état en ayant obtenu le Goncourt. » Elle s'était même « demandé si c'était réel, si c'était une blague, cela me semblait si ridicule... Mais en fait, connaissant un peu le personnage, ce n'est pas si étonnant. Il n'empêche qu'hélas, le ridicule ne tue pas ».
Et PS toujours, Martine Aubry, première secrétaire du parti, a elle aussi pris ses responsabilités en estimant le comportement et la demande du député « inacceptable et inquiétante ». Elle réclame qu'Éric Raoult « présente ses excuses » pour sa demande.
Rappelons que le ministre Frédéric Mitterrand, interpellé par le député au début de cette polémique a préféré ne pas trancher