Le Choeur des femmes (Martin Winckler)

Par Alexandra
 

L'Histoire commence par "Qu'est-ce qu'on m'avait raconté, déjà ? J'ai du mal à m'en souvenir parce que ça m'avait semblé incroyable, alors, et ça me semble risible aujourd'hui … Ah, oui. Que j'allais souffrir."

Martin Winckler signe ici un roman de 600 pages qui démarre sur les chapeaux de roue et vous tient en haleine jusqu'à en lire ce qu'on ne lit jamais !, jusqu'au bout du bout du livre ! Arrivée à la dernière ligne, j'ai encore tourné les pages et dévoré notes bibliographiques, remerciements, table, autres livres de l'auteur, achevé d'imprimer en , mince c'est la page blanche cartonnée de la quatrième de couverture, crac, c'est fini ! Et zut, je repars au début, "Qu'est-ce qu'on m'avait raconté, déjà ?", je relis l'ouverture du Choeur, … je suis émue et frissonnante.

Je partage mon enthousiasme immédiatement avec une amie. Elle me répond "Ce livre est un monument". C'est exactement ce mot qui me convient. Un monument dédié aux femmes. Un monument écrit par un homme. Un monument porté par des hommes ardents défenseurs de femmes, d'enfants, et d'hommes. Un roman politique pour l'Humanité pleines d'êtres humains. Une fresque documentaire sur le Sens de Sa vie

Allez, je vous en parle plus avant et je ne dévoile rien …

Le Chœur des femmes est un roman politique sur le milieu médical actuel

Martin Winckler écrivain est Marc Zaffran à la ville, médecin, comme son Bruno Sachs de "La maladie de Sachs", comme Franz Karma dans "Le Chœur des femmes". Cela ne rend pas son propos plus ou moins pertinent (quoique …), cela le rend particulièrement réaliste. "Celui qui ne cherche pas la vérité est lâche ou imbécile. Mais celui qui tait sciemment la vérité est un criminel." (sic) Et c'est encore facilité par nos propres expériences. J'y reviendrai infra. Ce roman crée de l'écho …

Le style du roman est particulièrement haletant, on tourne les pages à la suite … Cet échange incessant de points de vue, au gré de dialogues et de pensées, entre médecins, patientes, internes, aide-soignantes, assistantes … rythme, syncope, accélère, densifie chaque minute de lecture, chaque minute médicale. Vous êtes comme immergé dans le quotidien du toubib à l'hôpital, des urgences aux consultations. Le curseur entre ces deux besoins extrêmes, entre l'agitation et le calme, est immense. C'est un non-stop, varié, diversifié, et pourtant un tout dont il ressort une incroyable et inexplicable cohérence. Ils sont à leur place. "Notre boulot, ça n'est pas de lui dire que ce qu'elle ressent est "vrai", ou "faux", mais de chercher pour son bénéfice, et avec son aide, ce que ça signifie." (sic).

L'interne est présenté comme vif, désagréable, imbus de sa personne, dramatiquement formaté. On comprend bien que le tour du roman changera la donne. Mais comment ? pourquoi ? dans quels buts ?...

Le Chœur des femmes, c'est aussi un roman identitaire …

Le Chœur des femmes, c'est bel et bien un roman empathique qui porte le Sens d'une vie …

Oser conclure …

Pour poursuivre cet élan dans d'autres œuvres …