Japonisme et érotisme
Le « japonisme » est le nom que porte le courant d'artistes occidentaux influencés par les artistes japonais au 19e siècle
L'exposition réunira 19 toiles érotiques japonaises appartenant à Picasso et 27 oeuvres du peintre probablement influencées par celles-ci. On pourra y retrouver des shunga, la forme la plus populaire de l'art érotique japonais représentant le plus souvent des couples nus faisant l'amour.
Hugo, Hokusai, Picasso et les tentacules
Sur les 5 salles thématiques, l'une est réservée aux « tentacules ». Il faut savoir qu'au 19e siècle le mythe des poulpes géants avait été popularisé par Victor Hugo avec Les travailleurs de la mer. Au Japon, des estampes érotiques ont récupéré cette fascination pour les poulpes géants, les mettant en scène avec des femmes nues. La thématique des tentacules est aussi une thématique que l'on retrouve dans certains manga hentai (les shokushu) qui ont été influencés par ces estampes.
Dans la collection de Picasso on retrouve donc une estampe de la sorte signée Katsushika Hokusai et intitulée Le rêve de la femme du pêcheur. Hokusai ou « Vieux Fou de la peinture » de son surnom est plus connut pour son estampe La grande vague de Kanagawa. Il est aussi connu pour avoir popularisé le terme « manga » avant que les manga prennent la forme qu'ils ont aujourd'hui. Pour en revenir à Picasso, il a été tellement impressionné par l'estampe Le rêve de la femme du pêcheur qu'il en a fait sa propre interprétation en 1903.
L'exposition s'intitule « Secret images, Picasso and japanese erotic prints ». On pourra trouver plus d'informations sur le site du musée Picasso à Barcelone.