Lorsqu’on est soucieux de protéger l’environnement, on peut décider de privilégier les aliments biologiques cultivés dans sa région. Mais notre préoccupation est-elle aussi grande au moment de choisir les aliments de notre animal?
Devrait-on offrir la seule moulée fabriquée avec des ingrédients biologiques (Karma, de Natura), et ce,même si elle provient d’un endroit éloigné du Québec (Californie)? Ou encore privilégier les entreprises qui choisissent la plupart de leurs ingrédients à proximité du lieu de fabrication et qui utilisent des méthodes de production jugées bonnes pour l’environnement? Que penser des énoncés qui tapissent les sites Internet de certaines compagnies de nourriture faisant la promotion de leurs moulées, conserves et viandes congelées, supposément holistiques pour les uns, biologiquement appropriées pour certains et sans céréales pour d’autres?
Les gens confondent souvent «biologique » avec «holistique», ce qui favorise une perception positive de ce dernier. Pourtant, il ne signifie rien d’autre que ceci: la nourriture a été fabriquée avec plus d’une source de protéines, des fruits, des herbes, des légumes, des huiles, et elle favorise la santé. Orijen, une compagnie de nourriture de l’Alberta, utilise l’appellation non officielle «biologiquement appropriée», bien que les ingrédients employés ne soient pas biologiques. L’accent est mis sur l’acronyme BARK (biologically appropriate real food kibble), puisqu’il ressemble à BARF (bone and raw food), un type d’aliments «naturels» pour les animaux.
De nombreuses entreprises favorisent également l’absence de céréales dans leur nourriture. Certaines annoncent clairement sur leur emballage qu’elles utilisent des ingrédients exempts de pesticides, que leur produit ne contient aucun agent de conservation artificiel (BHA, BHT) et qu’elles choisissent des viandes et des poissons locaux. Doit-on les qualifier d’«écologiques» pour autant? Les diètes vétérinaires (Medical, Hill’s, Purina, Eukanuba) utilisent peu les énoncés tape-à l’oeil. La plupart sont pourtant holistiques et excellentes pour la santé.
L’industrie alimentaire animale recycle déjà depuis fort longtemps. Ainsi, bon nombre d’accessoires à gruger proviennent de carcasses d’animaux (os, peau de boeuf, pénis de boeuf et de porc, onglons...). De plus, les emballages utilisés (conserves et sacs) sont également recyclables. Sans aucun doute, la nourriture crue est certainement la manière la plus écologique de nourrir son animal, puisqu’on n’utilise ni sac d’emballage ni agent de conservation, et que sa fabrication nécessite peu d’énergie. Une nourriture sèche ou humide, dont la digestibilité est grande, assure une excellente santé à notre animal tout en réduisant la quantité de matières fécales qu’on doit ramasser et jeter aux rebuts. Enfin, l’important est d’adapter ses habitudes de consommation afin de relever un grand défi: sauvegarder la planète!