Le mur canadien

Mur de Berlin (1961)

Plus tard, lors de la cérémonie de remise des prix qui se déroulait dans l’aréna O2 World à Berlin, les membres du groupe allemand Tokio Hotel ont été hués quand ils se sont exprimés en anglais uniquement au moment d’aller chercher leur prix. Selon de nombreux analystes, avec la réunification, l’Allemagne a retrouvé une certaine fierté nationale. Bref, on n’aurait pas vu ça il y a vingt ans. (Le Devoir 9-11-2009)

Il y a 20 ans, les Allemands de l’Est et de l’Ouest décidaient de renouer. Ils ont forcé une brèche dans le mur de Berlin qui allait s’effondrer.

Chaque fois que le Québec voit ses lois renversées, amendées ; chaque fois que le Canada parle en son nom ; chaque fois qu’il lui coupe les vivres et passe des accords sur son dos, le Québec frappe un mur. C’est le mur canadien.

À se taper la tête sur le mur, on devient fou.

À l’exemple des Allemands, les Québécois doivent descendre dans la rue pour faire tomber ce mur dont ils font les frais et pour qu’une véritable frontière sépare le Québec et le Canada afin que chacun des deux États puisse être gouverné en fonction de sa population respective.

À l’heure actuelle, le mur canadien s’apparente à celui que les Israéliens ont érigé pour contrôler des Palestiniens cependant que son invisibilité laisse croire qu’il n’existe pas. Ce mur psychologique a pourtant l’effet d’un mur de ciment ou celui d’une prison dont les Canadiens sont les gardiens.

Seule l’indépendance nous délivrera de ce milieu carcéral dans lequel le Canada nous maintient, depuis 250 ans, prisonniers. C’est elle qui redonnera aux Québécois ce sentiment de fierté nationale que le mur canadien, jour après jour, effrite.

Nous sommes un peuple et non deux. Officialisons les faits.