Je reviens de 10 jours passés dans le pays de l'Infotainment et des séries à succès, les Etats-Unis themselves, et cela m'a donné envie de vous écrire quelques petits commandements pour survivre à l'exposition médiatique au pays de l'Oncle Sam...
- La presse gratuite dans le métro tu liras : ce qui m'a frappée en arrivant à New York, hormis la hauteur de leurs buildings et le nombre impressionnant de couleurs de M&M's disponibles, c'est la profusion de journaux gratuits. Bien que vous puissiez, en vous acquittant de quelques pièces, acheter le New York Times dans un des distributeurs de rue (oubliez les kiosques à la française, ils sont assez rares), la presse gratuite est foisonnante et notamment le fameux Metro, version Yankee.
En arrivant à Penn Station, si vous voulez vous affranchir du dit newspaper, que nenni... Alors qu'en France les agents de distribution vous tendent sans grande conviction le canard du jour, à la gare, un grand gaillard genre footballeur américain vous grogne les titres en vous engageant, c'est peu de le dire, à ne pas refuser le titre qu'il défend. Comme il fait 2 têtes de plus que moi et que c'est demandé si gentiment...
- Les séries télévisées tu sanctifieras : en France, on aime les séries US. Et pas que chez nous d'ailleurs, puisque House est vu par 82 millions de personnes dans le monde. Normal donc qu'aux USA elles soient mises sur un piédestal et sur des panneaux d'affichage de 12 mètres sur 12 à Times Square ou sur toutes les cabines téléphoniques. On a même pu voir sur CNN des bandes annonces pour V, le carton d'ABC (18 millions pour le pilote). Du coup, pas besoin d'acheter TV Guide, on sait à quelle heure passe le prochain Desperate, pas moyen de le rater.
- La crédibilité des séries médicales en cause tu remettras : ayant été victime d'un malaise new yorkais, j'ai dû faire un petit séjour au St Luke Roosevelt Hospital. Comme chaque expérience est un moyen d'observer la vie des autochtones, j'ai profité, sic, de ce malencontreux incident pour vérifier la théorie sur la crédibilité des séries médicales. Résultat de l'expérience : j'ai été soignée par une charmante résidente, le Dr Yang, dans un hopital où un certain Dr Bailey était appelé en trauma 2. Nan, je vous jure, ce n'est ni une blague ni les effets du Starbucks Coffee, mais j'ai eu un instant l'infime espoir de voir apparaitre Mc Dreamy à mon chevet. Raté. Par contre, pour ce qui est de l'ambiance Cook County, on repassera, le triage c'est plutôt la version sketch des Inconnus avec Marie Thérèse...
Par contre, pour la facture, là on retombe dans le réel très vite. Heureusement, en France, on a la Sécurité Sociale.
- A chaque coupure publicitaire un M&M's tu mangeras : vous verrez qu'à ce train là, vous allez prendre 8 kgs. Les Américains ont la particularité de couper leurs programmes environ toutes les 10 minutes, sans préavis (pas de jingle "Pub" comme chez nous). Ils ont également des manies étranges : couper un programme entre le "Good night" de l'animateur et le générique de fin. Ou entre la fin de l'épisode et la présentation de l'extrait de la semaine suivante. Résultat : il est très difficile de rester concentré sur un programme. Par contre, c'est génial quand vous voulez vous relever toutes les 3 minutes pour reprendre des chocolats.
- L'infotainment tu ne plébisciteras pas : pendant mon séjour américain, un drame a malheureusement touché l'Amérique : le massacre de Fort Hood où un militaire a ouvert le feu, tuant 13 soldats et en blessant une trentaine d'autres. Les Américains jouent sur le registre de l'émotion en télévision, ça je le savais. Mais je n'avais encore jamais vu à quel point. Avec des bandes annonces "Ce soir, en exclu, retrouvez les nouvelles images du massacre et les pleurs des familles", des bandeaux spéciaux, des débats abracadabrantesques avec des experts qui se contredisaient à chaque nouvelle information. Au milieu de tout ça, l'actualité internationale est quasi inexistante, encore plus qu'en France, et les reportages sur la grippe A ressemblent plus à de la propagande pro-vaccins. Pourtant, aux Etats-Unis, le débat est beaucoup moins agité concernant les dangers potentiels du dit vaccin.
Autre constatation, enfin : la publicité à caractère politique est légion sur les écrans américains et si les USA sont surinformés, ils ne le sont finalement peut-être pas si bien car la connotation partisane de chaque news est assez facilement identifiable et tend à laisser les clivages intacts.
Très vite, retour au PAF et aux news de la télé sur Serial Zappeur !
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 13 novembre à 11:47
C'est clair que tout le monde sait ou et quand passe les TV shows ici.