Bref rappel des faits. Le député, indigné par les propos de la romancière au sujet d'une « France monstrueuse » et d'un président qu'elle ne porte pas dans son coeur, réclame son avis à la rue de Valois, prétextant un imaginaire « devoir de réserve », qui met le feu aux poudres.
Pivot, les Goncourt et le PS chargent, N'Diaye en retrait
D'un côté, Bernard Pivot tente de raisonner le malheureux, de même que ses camarades de jeu de l'Académie Goncourt interviennent pour tenter de lui faire entendre raison. Le Goncour, ce n'est pas Miss France et un écrivain, en France, doit pouvoir dire ce qu'il pense. Et puis Christian Paul, maire PS y va de son comentaire léger, évoquant bêtise partisane et une ignoble intimidation.
Entre temps, la douce Marie s'explique et cherche à apaiser les tensions : elle reconnaît que ses propos ont été excessifs, mais refuse surtout que l'on considère son départ à Berlin comme un exil politique. Pour autant, son mari, Jean-Yves Cendrey, pour qui le député Raoult venait de « faire trois tonneaux dans un champ de navets », envenimait quelque peu la situation.
« En août, elle avait déclaré qu'effectivement notre départ était pour une part motivé par le fait qu'elle trouvait ce gouvernement monstrueux et citait en particulier MM. Besson et Hortefeux, je ne peux qu'être d'accord avec elle », explique-t-il à l'AFP.
Que le ministre en finisse
Et d'ajouter : « Ce serait bien, qu'il nous donne son avis et mette un point final à cette affaire, qui est quand même assez simple. » Rue de Valois, on indique que, puisque le député a formulé une question par écrit, il lui sera répondu de même...
Pris à la gorge, Frédéric Mitterrand n'a plus vraiment d'alternatives... Ce sera peut-être la seul intervention de la majorité dans cette affaire d'ailleurs...
Jour férie oblige, impossible de contacter l'éditeur, Gallimard.