Mais revenons quelques secondes sur le marasme politique qui touche ce petit pays écrasé entre la Roumanie et l'Ukraine (l'état le plus pauvre d'Europe, rappelons-le) :
- Mai - Juin 2009. Le PCRM doit maintenant faire élire un président de la république. Pour cela, il doit recueillir 61 sièges sur les 101 que compte le Parlement (Plus de 60% de l'Assemblée). Echec par deux fois, les partis d'oppositions boycottant le vote. Comme le prévoit la Constitution moldave, une nouvelle élection législative doit avoir lieu.
- Juillet 2009. Nouveau scrutin. Cette fois les quatres partis d'opposition sortent vainqueurs. Ils choisissent comme candidat à la présidence, Marian Lupu, un transfuge du Parti Communiste passé au Parti Démocrate (PDM).
- Novembre 2009. Charismatique et consensuel, Marian Lupu peut être à l'initiative d'un gouvernement rassemblant toutes les forces du pays. Mais, à leur tour, les communistes font barrage. Marian Lupu, ne recueille que 53 sièges. Pas assez donc.
Si, en janvier prochain, un nouveau président n'est pas désigné, il faudra renvoyer les citoyens moldaves aux urnes, probablement à l'été 2010. Instabilité politique, instabilité territoriale (le pays compte, en son sein, une république autoproclamée indépendante en Transnistrie), la Moldavie freine indubitablement sa marche vers l'Europe. Marche qu'elle a initié depuis quelques années.