Le coton hydrophile fait partie de notre quotidien : démaquillage, toilette, désinfection des plaies, coton-tige, soins aux bébés, lingettes nettoyantes, serviettes hygiéniques, protège-slips et tampons… Son utilisation peut sembler anecdotique, et pourtant, elle est lourde de conséquences pour l’environnement. Voici de bonnes raisons de choisir du coton bio !
La culture du coton, un désastre pour la planète et pour les populations des pays producteurs
La culture conventionnelle (c’est-à-dire non bio) du coton est une calamité pour l’environnement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 25 % des insecticides utilisés dans le monde, pour seulement 2,5% des surfaces agricoles cultivées ;
- 30 traitements par an sur les parcelles ;
- 3ème culture la plus consommatrice d’eau d’irrigation, après le riz et le blé, mais devant les fruits et légumes et le maïs ;
- Jusqu’à 29.000 litres d’eau utilisés pour produire 1 kg de coton ;
- Un million de personnes intoxiquées par les pesticides dans le monde, dont 22.000 décès chaque année (chiffres de l’OMS).
La culture du coton est donc à l’origine d’une forte utilisation d’eau, ressource rare dans de nombreuses régions du globe (et qui menace de le devenir de plus en plus), mais aussi d’une pollution des eaux à cause du ruissellement des produits phytosanitaires. L’usage massif d’insecticides induit aussi une destruction de la faune sauvage (insectes pollinisateurs par exemple), mais aussi des dommages sanitaires au sein des populations humaines.
Les raisons de ces excès
D’une part, la culture du coton suit les principes de l’agriculture intensive et ses objectifs de rendements maximisés. On ne lésine donc pas sur les pesticides et sur l’eau d’irrigation. Les variétés cultivées, fruit de sélections successives, sont aussi plus fragiles que les variétés anciennes qui ont produit du coton depuis des siècles, voire des millénaires. Elles sont moins résistantes aux attaques des prédateurs et des maladies, d’où une pression phytosanitaire plus importante. La monoculture aggrave également les risques de maladies et de ravageurs. D’autre part, le coton n’étant pas une denrée alimentaire, on se préoccupe peu d’éventuels résidus de pesticides dans le produit fini, ce qui permet d’augmenter les quantités répandues dans les champs.
Privilégiez le coton bio et équitable
La culture biologique du coton permet de réduire considérablement les nuisances, car en bio, les engrais et pesticides chimiques sont interdits. On est aussi plus parcimonieux en matière d’irrigation des cultures. Enfin, bio rime souvent avec commerce équitable, ce qui permet de garantir un revenu correct aux paysans de l’hémisphère Sud qui produisent le coton exporté vers les pays riches.
Autre avantage du coton bio, il n’est pas blanchi au chlore, cette substance polluante et nocive pour le consommateur étant remplacée par l’eau oxygénée, plus respectueuse de la santé et de l’environnement. Vous allez regarder votre coton hydrophile d’un autre oeil !
Le coton bio, c’est aussi des vêtements… Lire un article de Terre Vivante à ce sujet.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 02 mai à 14:34
bonjour, sauriez-vous pourquoi on ne trouve en magasin, y compris bio, que du coton pré-découpé ? personnellement je trouve que cela n'ajoute aucun service au consommateur final, par contre cela ajoute une opération supplémentaire lors de la fabrication, donc forcément consommatrice d'énergie, et un surcoût pour le consommateur final ? Et le fait que les consommateurs achètent massivement du coton pré-découpé dans les grandes surfaces s'explique très bien par le fait qu'ils n'ont pas le choix, il n'y a que ça (c'est fou ce que la société libérale ressemble au système soviétique ...)