Belle victoire, estiment les auteurs et éditeurs australiens, sur les chaînes de distribution de livres, qui souhaitaient voire remaniée la loi sur l'importation. Ce matin même, le gouvernement fédéral a manifesté son intention de ne pas toucher au régime actuel de 30 jours accordés aux éditeurs pour publier un ouvrage étranger, délai minimum au terme duquel un revendeur pouvait alors acheter un livre en import.
Si les partisans de cette réforme arguaient que les ouvrages seraient alors moins chers dans ce nouveau contexte, ses pourfendeurs faisaient valoir tout l'impact négatif que cela occasionnerait dans l'édition australienne.
Le ministre des Affaires des consommateurs, Craig Emerson a ajouté que « dans les circonstances actuelles de la concurrence sur la vente de livres en ligne et des ebooks, le gouvernement a jugé que la modification de la législation régissant l'import de livres aurait probablement une influence peu importante sur la disponibilité des livres en Australie ».
De même, pas de plafonnement pour le prix des ouvrages, une sorte de loi sur le prix unique, mais définissant avant tout un tarif maximum sur les ouvrages vendus. La commission sur la productivité avait de son côté présenté des solutions pour compenser les pertes occasionnées par une modification de ce régime, mais finalement, le gouvernement en fera l'économie globale.
Pour la Commission, les restrictions sur l'importation de livres auraient dû être abolies, afin de stimuler le marché et de donner un coup de fouet à l'économie du pays. Selon elle, une telle démarche aurait fait cesser la pression exercée par les revendeurs en ligne, type Amazon et consorts, sur le tarif toujours plus bas des ouvrages, mais également aider les indépendants à mieux se positionner sur le marché australien face à eux.