Le temps se met au froid. On reparle des SDF. On en parlera davantage à l'approche des fêtes de Noël et au coeur de l'hiver en février prochain. Il y aura des reportages à la télévision. Des responsables d'associations caritatives évoqueront leur tâche de plus en plus lourde. La crise, la crise, toujours la crise. Notre gouvernement, qui est gentil comme nous le savons, dira qu'il fait ce qu'il peut malgré la crise et encore la crise. C'est qu'il travaille, lui. Il ne reste pas inerte devant le malheur des gens. D'ailleurs, le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, vient de proposer la création de référents personnels de SDF. Chaque SDF se verrait ainsi soutenu et aidé par son référent. Sachant qu'il y a 100 000 SDF en France, combien ce nouveau métier va-t-il recruter d'employés ? Qui sera leur patron direct ? Quels seront leurs locaux ? Et leur mission, en quoi consistera-t-elle ? Taper sur l'épaule des SDF qui pleurent ? Leur apporter soupe et couverture de survie ? En son temps, Lionel Jospin premier ministre avait envisagé de faire refluer la misère jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de SDF. Les bonnes âmes du marché de la compassion s'étaient gaussées. Et pourtant c'est possible. Tout de suite. L'argent que vont coûter les référents personnels peut servir à la construction ou à la réhabilitation de logements. Oui, bien sûr, d'accord, on n'est pas contre, vont bafouiller les bonnes âmes du marché de la compassion et notre gouvernement qui est si gentil, mais..................., maiaiaiais............... Mais quoi ? Hein ? Mais quoi ? C'est trop cher ? Laissez-moi rigoler. Je vais vous en trouver, moi, du pognon... Si on veut, on peut. Mais on ne veut pas. La grande pauvreté est un épouvantail efficace, très efficace.