Magazine Cyclisme
11 novembre 1990, « Kiki » Leblanc s’offre la première édition de la Transberrichonne après une belle bagarre.
www.lanouvellerepublique.fr/
Autorisation du 03.02.2005
Neuvy-Saint-Sépulchre accueille la vingtième édition de l'épreuve phare
du calendrier. Petit rappel d'une grande histoire.
L'histoire de la Transberrichonne trouve sa source au siècle dernier. Le 11 novembre 1990, très exactement. Et l'histoire retiendra que les spectateurs du cru s'amusèrent à l'idée de « voir pâter » les vététistes dans certains chemins alentours.
Ce jour-là, ils furent 138 randonneurs à s'élancer le matin. L'après-midi, les « coursiers » étaient beaucoup moins nombreux. 70, en fait. Mais parmi eux, Patrice Thévenard, grand spécialiste des labours et alors champion du monde vétéran, et pour lui donner la réplique, des gars du coin : le regretté Christian Leblanc, Didier Méry, Manu Viollet ou Jean-Marie Caplant.
Au prix d'une belle lutte, Thévenard et Leblanc entamèrent un mano à mano qui tourna, cette année-là, à l'avantage de Leblanc. Les deux années suivantes, Thévenard prit sa revanche. Mais à chaque fois, les deux vététistes coururent après l'excellence. Souvenons-nous des mots de « Kiki » Leblanc sitôt la victoire acquise : « Je savais que si je pouvais accompagner Thévenard jusqu'au bout, j'avais ma chance […] Je n'ai jamais été mis en difficulté sur ce parcours très roulant et parfaitement fléché. » Le vaincu eut alors ces mots : « Sans la boue, on pouvait mettre un quart d'heure de moins. »
La boue, elle a longtemps caractérisé la Transberrichonne. Une course devenue randonnée où des concurrents ont parfois perdu leurs illusions dans un fossé maculé. En « promeneur » ou en compétiteur, on ne s'est jamais présenté au départ de Neuvy-Saint-Sépulchre sans quelque appréhension. C'est ce qui a fait le succès de l'un des plus beaux rendez-vous du calendrier régional…
Nicolas Tavarès