Dominique de Villepin se spécialise à tort sur le dossier Clearstream au moment où il pourrait, devrait (?), incarner une pensée différente.
La France aime la pensée unique. En 2007, elle a chassé des repères de la pensée socialiste qui guidaient y compris la politique chiraquienne mais c'est pour installer une autre forme de pensée unique.
C'est une situation grave car la pensée unique évite aux imbéciles de réflechir et dissuade les autres de s'y tenter. Par conséquent, Dominique de Villepin avait un véritable enjeu : incarner une autre pensée face à la nouvelle règle présidentielle.
A force de limiter son propos à Clearstream, il prend trois risques :
1) lasser l'opinion,
2) rappeler en permanence à l'opinion l'existence même de cette affaire alors que l'opinion zappe vite,
3) s'engluer pour ne s'en sortir qu'au mieux au "bénéfice du doute".
Dans le nouvel univers de communication, la moins mauvaise façon de traiter les affaires c'est de passer à un autre sujet. Une méthode particulièrement bien maîtrisée par la communication présidentielle.
En se comportant ainsi, Dominique de Villepin a un temps de retard en matière de communication.