« Les beaux gosses » de Riad Sattouf
Sortie le 12 novembre.
Ce film est sorti peu avant l’été , et j’ai été très surpris par l’engouement critique sur ce thème qui revient logiquement tous les dix ans environs. Les premiers émois, l’adolescence boutonneuse et les parents qui n’y comprennent rien . Mais ces derniers sont ce qui pose vraiment le film dans ce début de siècle : à savoir des adultes paumés qui n’ont pas quitté leur part d’enfance et s’incrustent dans celle de leur progéniture de façon parfois pathétique , souvent désordonnée .
La mère du jeune Hervé (excellente Noémie Lvovsky) en est l’illustration parfaite, extrême dans un comportement névrotique, voire incestueux . On comprend alors la révolte de son fiston Vincent Lacoste , lui aussi parfait , comme tous ses petits camarades de jeu.
Noémie Lvovsky , qui veut faire d'jeun... avec son héros de fils Vincent Lacoste
C’est ce bon casting qui nous interdit de quitter un film pertinent ( le ton est juste ), mais trop prévisible et à la longue bien gentillet. En regardant les bonus, on peut imaginer que Riad Sattouf avait une autre histoire dans la tête. Les scènes coupées ou inédites rapportent des images et des propos encore plus déjantés , quand il est question d’évoquer dans le « détail » la libido adolescente. Le réalisateur a freiné ses ardeurs, on le comprend. C’est plutôt lourd et mal venue, à l’image de cette danse où Noémie Lvovsky se veut torride et sensuelle . Une débauche d’énergie, tout au plus .
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