Il y a eu un temps où l’explication de la schizophrénie était sociale, puis elle est devenue exclusivement chimique. Question d’idéologie ? Aujourd’hui, la société revient :
On observe que la schizophrénie est plus fréquente en ville qu’à la campagne, plus généralement les environnements défavorisés lui sont favorables :
Les résidents des quartiers les plus délabrés et surpeuplés pourraient être plus exposés aux produits chimiques toxiques et aux infections (…) et pourraient avoir un accès moins facile au capital social capable d’enrayer les effets d’une prédisposition à la maladie mentale acquise tôt dans la vie.
Compléments
- Pour ma part, j’ai tendance à croire, avec Martin Seligman (Learned optimism), à l’équivalence entre les effets de l’environnement et de la chimie (médicaments). Je soupçonne que si cela ne plaît pas aux scientifiques c’est parce qu’ils ne peuvent supporter l’idée que notre environnement proche puisse causer notre folie (Bateson mettait en cause la relation mère-enfant - Steps to an Ecology of Mind), c’est du moins l’impression que j’ai tirée des déclarations d’un chercheur de l’université de Cambridge.