Bon alors aujourd’hui je vais essayer, je dis bien essayer d’être concise et pas trop ennuyeuse. Vous avez certainement lu le tweet de Robert le week-end dernier. Oui, non ? Je reprends.
Monsieur Robert s’étonnait de me savoir invitée par le Comité Régional Olympique et Sportif d’Aquitaine ( CROS) à un atelier débat sur les femmes, le sport et les médias. Parfaitement il s’étonnait ! Alors que s’il y en a bien une qui a des trucs à dire sur ce sujet. Et sur plein d’autres d’ailleurs comme dirait Robert… C’est mouaaaaaaa.
Le CROS Aquitaine organisait donc samedi, en marge du Salon des Sports (qui a lieu actuellement, je vous le rappelle), son séminaire des Présidents de ligues au Palais des Congrès.
Au programme, des séances plénières et des ateliers, et notamment celui-ci : médias et évènements sportifs féminins, comment en parler ? 1H30 de débat avec en filigrane cette question essentielle mais que je ne m’étais jamais posée avant : pourquoi le sport féminin est-il si peu médiatisé ? Oui, le constat est sans appel, mesdames. Le sport médiatique EST une affaire d’hommes, dans un univers d’hommes, de poils et de gros biceps. L’âge des cavernes en quelque sorte. Je ne vous rejoue pas le match (mouarf) mais c’était très révélateur d’entendre les athlètes féminines présentes (toutes sélectionnées aux JO de Pékin). Elles vivent, à juste titre, cette situation comme une injustice. Elles se sentent exclues de la grand messe médiatique, ressentent un sentiment d’exclusion face au sexisme des médias.
Les présidents de ligue se trouvèrent quant à eux fort dépourvus quand la bise fut venue. En clair, ils sont plein de bonne volonté mais manque de ressource pour titiller l’intérêt des journalistes et leur faire enfin parler de l’avenir de l’homme sportif, j’ai nommé la femme sportive.
Et puis moi donc, parmi toutes ces sportives, comme un cheveu dans la soupe. Comme j’en avais l’occasion, j’ai beaucoup trop parlé de moi. Il faut toujours dire du bien de soi. Les gens se le répètent et à la fin on ne sait plus qui a commencé… Naaaaaaan, je plaisante. J’ai parlé de mon expérience de bloggueuse qui est surtout celle de madame tout le monde qui fait du sport pour son bien-être, et non pour les performances. J’ai dit tout simplement avec mes mots à moi tirés du vécu que le sport niveau olympique est réservé à une élite, dont je ne fais pas partie. Et que le sport spectacle et le sport business atteindront prochainement leurs limites. C’est le gaucho de Robert qui m’a obligé à dire çà, moi, je ne voulais pas Monsieur le Président… Le sport de masse c’est le sport pour ses vertus et non pour ses dérives. C’est la santé, le bien-être physique et mental avant tout. Et que c’est peut-être ça que les médias ont trouvé intéressant chez moi en septembre dernier. La banalité de la mère de famille qui fait du sport… s’arrête puis reprend… etc etc… !
Alors à la question femmes et évènement sportif comment communiquer ? les réponses collectives tirées de l’atelier ne sont pas miraculeuses mais tout simplement frappées au coin du bon sens…
Et si on organisait des évènements au plus près du public ?
Si on sortait (encore plus) le sport des enceintes sportives ? Genre découverte du tir à l’arc au jardin public ou au bois du Burck.
Et si on organisait des évènements en marge des compétitions sportives ? Par exemple, en marge d’une compétition d’athlé, prévoir un apéro découverte de la discipline, en y invitant des championnes pour parler de leur sport et des femmes lambda pour qu’elles découvrent ce sport…bref susciter le dialogue, l’échange sans que les femmes n’aient dans un premier temps à endosser une tenue de sport. D’abord on parle, on crèe du lien et ensuite on pratique.
Et si on cherchait à coller à l’actu vue par les grands médias pour médiatiser nos petits évènements locaux ? A travers l’actualité ou la saisonnalité des sports. Parasiter un évènement national et fortement médiatique en organisant des manifestations locales sur le même thème. J’sais pas moi…au hasard Roland Garros, hop !
Et si on définissait bien nos objectifs et les messages qu’on souhaite faire passer ? La tendance est à la pipolisation. Nous sommes des femmes. Ce qui intéresse les médias c’est l’individu, la femme. Pas question de raconter toute sa vie ou de sombrer dans l’exhibitionnisme. Mais réfléchir à notre vie, à notre parcours, ce qui est singulier ou au contraire le plus commun et qui peut intéresser de ce fait les médias. Et servir sur un plateau le package aux journalistes, histoire de maîtriser sa communication…
Et si les vraies sportives étaient toujours prêtes à communiquer ? Bref, si elles se construisaient un discours « à servir » à n’importe qui, à tout moment…naturellement.
Mince j’ai encore fait super long !
Et dites ! Vous avez vu la première photo ? Vous trouvez pas qu’il y a du Marie Drucker en moi, non ? Ok je sors…
mais juste avant je souhaite remercier Danièle Davin pour m’avoir invitée et Stéphanie Poujade pour sa gentillesse et son professionnalisme. Et Robert me demande d’ajouter : et merci à Robert pour avoir gardé les nains…Pas d\