1.18 : Shapes
Sc : Marilyn Osborn. R : David Nutter.
Ép. exploitant le thème du loup-garou. Jim Parker est effondré : propriétaire d'un ranch, il souhaitait protéger son troupeau d'un bête sauvage. Mais alors qu'il pensait avoir abattu la bête, c'est le corps d' un jeune indien qui est retrouvé, un certain Goddensnake. Mulder et Scully sont chargés d' enquêter sur cette affaire. Mulder finit par découvrir à l' extérieur un morceau de peau, comme provenant d' une mue. Le duo d' enquêteurs se rend ensuite dans une réserve indienne proche. Mais les Indiens sont peu enclins à coopérer. Le corps de Goddensnake, une fois examiné par Mulder et Scully, présente sur le torse des traces de griffes, et de longues canines. Mais le Sheriff Tskany refuse que Scully pratique une autopsie. Plus tard, Mulder explique à Scully qu' il a fait le lien avec toute une série de précédentes affaires remontant jusqu' à 1946, impliquant ce qui s'apparenterait à un loup-garou, ou au moins un être capable de changer de forme. Scully refuse d' y croire, et l' affaire est de toute façon close, puisque les Indiens vont brûler le corps de Goddensnake lors d' un rite funéraire. Plus tard encore, la nuit venue, Jim Parker est attaqué par un loup-garou. Alors que Scully s'occupe du fils de Jim, Lyle, choqué, Mulder reçoit les secrets d' un vieux sage indien : l' affaire impliquerait en réalité le manitou, un mythe indien proche du loup-garou. Les soupçons s'orientent dans un premier temps vers Gwen Goddensnake, mais une autre personne pourrait avoir été possédée la malédiction du manitou...
Mon avis : On assiste ici à une intrigue policière très très classique, et un peu lente, sans réel fantastique au tout début. Du coup, on assiste à l'histoire qui se déroule en simple spectateur, sans qu' on tente de nous impliquer. Les quelques séquences qui pourraient nous faire frémir tombent à plat. Un épisode à l’intrigue et au thème très classiques, aux quelques rebondissements prévisibles, qui commence à recycler certains schémas d’ autres épisodes (les soupçons portent sur un personnage, alors que c’est un autre le responsable, Scully acculée avec le « tueur »… ). Mais l’ ép. parvient à renouveler quelque peu le thème du loup-garou en l’associant à la question des amérindiens, un thème qui reviendra fréquemment dans les séries de Chris Carter.
On notera encore une fois le soin apporté aux effets spéciaux : la transformation finale est relativement impressionnante.
On retrouve l' une des grandes qualités de Fox Mulder ici : en plus d' être "croyant", c'est un être profondément ouvert aux autres cultures, d' où le fait qu' on l' accepte plus facilement que tout autre.
Mythologie : « A true piece of history, Scully, the very first X-File... created by J. Edgar Hoover himself in 1946. » On apprend que la première Affaire non-classée fut l’ ancêtre de celle traitée dans cet épisode. Une affaire remontant à 1946, donc, et impliquant un cas de lycanthropie.
« I sense you are different, FBI. You're more open to Native American belief than some Native Americans. You even have an Indian name - Fox. You should be Running Fox, or Sneaky Fox.
- Just as long as it's not Spooky Fox. »
Ish, à Mulder (ép. 1.18 « Shapes »).
1.19 : Darkness Falls
Sc : Chris Carter. R : Joe Napolitano.
Ép. sur un mystère de la nature. Des bûcherons disparaissent dans une grande forêt, après avoir tant bien que mal tenté d' échapper à un mystérieux danger. Mulder et Scully sont dépêchés sur place pour élucider ce mystère. Mais sur place, Mulder et Scully comprennent que la situation sur place est tendue : des éco-terroristes mènent en effet la vie dure aux bucherons et aux forces de l' ordre locales. Mulder, Scully et le garde forestier les accompagnant sont obligés de progresser en forêt à pied. Ils découvrent un cocon géant contenant un cadavre humain desséché. Un des écologistes, parvenus jusqu' au chalet où Mulder et Scully doivent passer la nuit, met en garde les agents : c'est quand vient la nuit que la menace, descendant du ciel, surgit. Une étude d' une souche d' un arbre très vieux aide Mulder à comprendre ce qui a pu se produire : les bucherons ont malencontreusement réveillé une menace issue d' un très lointain passé. Mulder est intrigué par des traces d' huile laissées un peu partout dans le refuge.
Le lendemain, Mulder parvient à réparer la radio et envoie un message de détresse. L'écologiste, avec le consentement de Mulder, est parti sauver ses compagnons, promettant à Mulder de revenir les chercher en jeep, et ainsi tous les sauver. Scully en veut quelque peu à Mulder, mais celui-ci assume sa décision. La nuit venue, le danger guette...
Mon avis : Un épisode culte. Immanquable, il est la quintessence de ce qu' X-Files a à nous offrir. Intelligemment construit, il se savoure du début à la fin, avec un hui-clos des plus angoissants, et un Mulder et Scully qui manquent de peu d' y passer. Et après tout, quoi de plus angoissant qu' une forêt, avec tout ce que cela peut comporter d' inconnu ?
La séquence pré-générique est à la fois incroyablement courte et efficace, suivie par une exposition tout aussi simple et fonctionnelle, pour un épisode tournant limite au slasher, avec un suspense de plus en plus fort. L' épisode se révèle excellamment écrti du début à la fin, prenant de bout en bout, avec une tension maintenue tout du long.