Merci Yves. Merci de nous consacrer plus de la moitié de ton édito de mardi, et de ne faire passer qu'en deuxième partie la chute du mur de Berlin. Le sens de la mesure et de la hiérarchie de l'info, ce sont les qualités premières d'un grand journaliste.
On l'avoue, on tremble tous, au Pirate. On se voit déjà traînés en justice, montrés par le doigt accusateur d'un procureur, voués aux gémonies, lapidés en place publique, pendus hauts et courts devant les figures tutélaires de la bonne bourgeoisie. C'est dit : insulté, humilié, le Jir va porter plainte contre le méchant Pirate, qui a eu l'outrecuidance de balancer en une "Cajee veut vendre le Jir". On maintient bien sûr l'info. Et on maintient que le Jir, financièrement va mal, et que ça ne date pas d'hier. Mont-Rouge doit le savoir, ou alors, ça fait des années qu'on lui ment. Cela dit, il est facile de nous porter la contradiction, en affichant chiffres réels des ventes, rentrées d'argent en pub,et résultats nets, par exemple. Ca, ça ferait un bel édito. Tiens, et puis on pourrait un peu parler aussi des salaires au Jir, pas seulement des journalistes, mais de ceux qu'on voit moins (pas du tien Yves, il n'y a rien de personnel). Et de la liberté syndicale dans ce média propre comme un euro neuf. Chiche, on en parle ?
Reste la plainte. Une plainte pour quoi ? Diffamation ? Quelqu'un est diffamé ? Dans ton papier, Yves, oui, il y a de la diffamation et de l'insulte publique. Dans le nôtre, euh, on a beau chercher...
Pour information mensongère ? Ca pourrait être bien. On verra alors qui ment. Qui ment depuis des années, de unes grossières en doubles pages racoleuses. Qui s'est pris et a perdu un nombre record de procès en diffamation depuis 19 ans (bon, on donne tout de suite la réponse : le Jir, et son directeur). L'hôpital peut se foutre de la charité. De là à donner des leçons... On en tremble déjà.
François GILLET