Divisée en quatre sections présentant de nombreux ouvrages et documents d’archives, des photographies et quelques objets, des enregistrements sonores et audiovisuels, l’exposition donne à voir « l’émergence et l’influence d’un mouvement, d’une tribune pour la pensée et les revendications du monde noir à un époque où la majeure partie de l’Occident en avait une vision déformée, voir dépréciatrice ».
La première partie présente le contexte dans lequel la revue est apparue et les influences qui ont présidé à sa naissance : la presse noire de l’entre-deux-guerres – on pense à L’Etudiant noir, La Voix des Nègres ou encore La Revue du monde noir –, les mouvements noirs américains – la « Harlem Renaissance » –, la Négritude, les luttes anticolonialistes…
La deuxième partie présente le projet et les engagements de Présence africaine, et la façon dont Alioune Diop a réussi à fédérer tous les acteurs des diasporas noires, d’Aimé Césaire à Cheikh Anta Diop, mais aussi des soutiens du monde blanc tels que Jean-Paul Sartre ou André Breton.
La troisième partie revient sur les deux congrès des artistes noirs organisés par la revue, en 1956 et 1959. L’occasion d’évoquer les débats qui animaient le monde littéraire et intellectuel noir dans les années 1950-1960 : Guerre froide dans le monde, colonisation en Afrique, ségrégation raciale au Etats-Unis, apartheid en Afrique du Sud…
Enfin, la quatrième partie évoque l’action de Présence africaine en faveur de « l’art nègre », avec notamment l’organisation du premier Festival mondial des arts nègres, à Dakar en 1966.
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Musée du quai Branly37, quai Branly - Paris-7ème