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FlashForward: 1.07 The Gift
Et ben dis-donc... FlashForward était en forme cette semaine! Je crois que de tout ce qu'ils ont présenté aujourd'hui, rien n'était à jeter... bon enfin presque: c'est officiel, j'en peux plus de Joseph Fiennes et de son jeu maladroit, pouah! Et côté subtilité c'est toujours pas ça. Mais il y avait du bon! Même beaucoup de bon. En fait l'excellent point de The Gift c'est de mettre en valeur l'idée qu'on avait commencé à creuser depuis quelques épisodes: l'instauration d'un doute concernant la réalisation des flash. Ainsi l'épisode s'articule en 2 parties: une avec les personnages qui reçoivent les confirmations que leurs flashs se réaliseront et une autre partie avec ceux qui en reçoivent l'infirmation.
D'un côté, nous avons donc le black du FBI (pas le boss, hein) qui bénéficie l'histoire d'un épisode d'une plus forte mise en lumière. Il découvre ainsi que le nom d'un des cadavres aux mains bleues découverts dans la flippante baraque est le même nom qui figurait sur le dossier qu'il avait sous les yeux dans son flash. Alertée, la femme qui collaborait avec lui dans son flash débarque donc à LA. Les choses semblent alors doucement mais sûrement se mettre en place pour la réalisation de sa vision du futur. Sauf que... le black ça l'arrange pas. En effet, dans son flash, il a découvert que d'ici 6 mois, il tuera quelqu'un... une dénommée Celia, mère célibataire. On la voit brièvement en début et fin d'épisode mais sans l'entendre et l'approcher. C'est pas plus mal... comme le black lui dit dans sa lettre: "Il ne la connaît pas et elle ne le connaît pas"... "mais elle est vivante et mérite de vivre sans avoir à se soucier de l'avenir". Bref, c'était une intrigue très agréable de par ses nuances: si le black semblait s'être résigner à voir son flash se réaliser, voilà que le fait de pleinement réaliser qu'il se réalisera le pousse doucement à ne plus rester dans cette résignation. C'est très bien géré, j'adhère. D'ailleurs, la conclusion de cette intrigue est des plus intéressante, mais on y reviendra plus tard. Sinon, nous avons également Bryce, le mec de l'hôpital, sous les ordre d'Olivia, qui voit les choses se mettre en place. Bon c'est plus anecdotique qu'autre chose et finalement assez décevant... il fait en fait la connaissance de Nicole, la nounou des Benford et découvre qu'elle parle couramment le japonais. ça lui permet par conséquent de mieux comprendre son flash vu qu'il y rencontrait une femme dans un décor asiatique rempli de symboles (bah, logiquement...) asiatiques qu'il a d'ailleurs reproduit et qu'il... ah, non, en fait c'est tout. Quoi? on a attendu 7 épisode pour ça? Bon ok... ou on se fout de not' gueule ou les scénaristes de FF sont des sales vicieux qui adorent nous frustrer. Mais admettons pour aujourd'hui, par contre faudra perfectionner cette intrigue-là, la prochaine fois si possible.
En parallèle, on se retrouve ainsi avec Aaron, le barbu ami de Mark qui est de moins en moins sûr que son flash s'accomplira et, en conséquence, de revoir sa fille. En effet, un ami proche de sa fille lui annonce de façon catégorique qu'elle ne peut pas être en vie puisque lui-même l'a vu morte, une jambe en moins, de ses propres yeux. Bryan O'byrne est alors, une fois de plus, simple, touchant et crédible, dans son rôle de père brisé confronté à ses désillusions... c'est dommage d'ailleurs qu'il soit si peu mis en valeur dans les autres épisodes. Dans cet épisode, il aura en tout cas aussi la chance de participer au cliffhanger final. Celui-ci remet sérieusement en cause tout ce à quoi Aaron a été confronté dernièrement: sa fille apparaît fraîche comme un gardon au milieu de son salon. What the fuck??? C'est ce que je disais, les scénaristes sont des sales vicieux. Finissons avec le meilleur de l'épisode, soit toute la partie sur Demetri, l'asiatique, définitivement mon perso préféré avec Janis. Dans l'épisode, il poursuit l'investigation sur la blue hand (main bleue) qui l'avait mené à la maison pleine de macabés. Dans la suite de l'enquête, il est révélé que cela n'a finalement rien à voir avec le mystère du déclenchement des flash. Les corps aux mains bleues étaient en réalité des personnes ayant fait un pacte de suicide. Ces gens faisaient auparavant partie d'un sinistre groupe appelé les Ghosts, composé d'individus n'ayant pas eu de flashs (non-flash). Demetri est donc confronté à des gens comme lui, pleinement conscients qu'ils n'ont plus rien à perdre. C'est très bien joué, ça permet de lui faire faire face à toute l'horreur de sa condition, de faire ressortir sa fragilité. Il reste ainsi persuadé, après avoir découvert tous ces Ghosts morts, que son (non-)flash se réalisera... mais voit également apparaître des détails qui laisse à supposer le contraire. A commencer par le flash de Zoey, sa fiancée, auquel il participe puisqu'il s'agit de leur mariage. Par ailleurs, suite à sa rencontre avec les Ghosts, il se décide enfin à dévoiler à Zoey le contenu de son flash. Celle-ci refuse évidemment de croire à sa vision et préfère qu'ils se concentrent sur son flash, un flash qui représente l'espoir. Et oui, à choisir entre le pessimisme et l'espoir, il est humain de choisir l'espoir. Wahou... si FF se lance maintenant dans la philo, on est loin d'avoir tout vu.
Je conclurais le tout avec l'évènement crucial de l'épisode. Un évènement qui remet en question tous les flash et plus particulièrement celui de Demetri. Cet évènement concerne l'agent black comme je l'évoquais plus haut et marque un véritable tournant dans les intrigues du show. Très beau coup de la part des auteurs que l'idée de... ce suicide. Eh oui, le black se tue. Mais il était pas censé se trouver à Londres d'ici 6 mois avec un dossier du FBI sous les yeux??? Finalement, non, il sera six pieds sous terre. Les flash ne seraient donc que des conneries? Voilà de quoi rassurer Demetri. Mais à ce moment-là, pourquoi n'a-t-il pas eu de flash contrairement à plusieurs milliards de personnes? Une immunité? En tout cas, c'est un énorme regain d'intérêt que connaît ici le show grâce à ce rebondissement, je suis complètement séduit.
En bref, FlashForward frappe très fort. C'est clairement toujours pas parfait, mais la série nous présente là l'un de ses meilleurs épisodes. Elle nous fait grâce des boulets de la série (Mark, le boss, Lloyd...) et met en lumière des personnages injustement dévalorisés. De plus, c'est très agréable d'avoir des personnages sur lesquels a été fait un vrai travail d'humanisation. J'apprécie bien plus le cast (à quelques exceptions près) aujourd'hui que dernièrement. Également riche en rebondissement, cette épisode a le don de jouer avec nos nerfs bien plus que les autres, et je dois dire qu'avec du recul, j'adore ça.
[7,5/10]