Je n’ai réussi à être avec lui qu’en lui proposant des stimulations, entrecoupées de phase de câlins et de relâchement.
En cela la pédagogie Montessori, adaptée à une certaine forme de vie au quotidien, est d’une ressource inépuisable. J’ai cherché, fouillé, acheté, façonné aussi de quoi répondre aux attentes du lutin. Oui, oui, je dépasse aussi ses attentes en voulant répondre à certaines. Quelques matériels ont été présentés trop tôt, d’autres manquent c’est un fait.
Je me suis perdue aussi un peu en cherchant dans les différentes ressources, papiers ou net, le matériel en espérant, par un heureux hasard, retrouver la philosophie derrière. Oui les livres de Maria MONTESSORI sont plus à même de répondre à mes demandes que les livres d’adaptations et d’activités mais il me fallait aussi une certaine « technique » avant d’en faire une pratique. A maman fébrile, soutien et tuteur de rigueur ! Je n’avais pas la distance, le temps (ou l’envie) de vraiment l’observer ce petit bout d’homme.
Alors les activités se sont succédées, des jeux à visée éducative en fait. A chaque fois, le choix s’est porté sur des activités permettant de mettre en avant une vraie mise en œuvre de compétence. Et ce n’est que quand le loupiot a réagit que j’ai pris conscience. Il avait peur de mal faire, il s’arrêtait net conscient de mon exigence quand, pour moi, elle n’était qu’exigence de concentration quand lui-même demandait l’activité. Oui, c’est lui qui choisit, suite à des propositions nombreuses. Alors arbitrairement, j’estimais qu’il devait d’être concentré, pouvant se tromper, s’égarer, perdre pied et pourquoi pas sortir de l’activité mais tout du moins au début chercher à bien faire. Bien sûr certaines activités lui permettent de se recentrer très vite, celles qu’il maîtrise, jusqu’à un certain temps (entre 10 et 20 minutes). Il lui arrivait cependant de se tétaniser sur d’autres, plus complexes, et dès le début.
Pause, faire pause.
Je reprends plus doucement avec lui, lui indique la consigne et me met à distance, lui laissant faire ses choix sans mon regard, lui laissant pourquoi pas ne pas faire l’effort. Je ne veux plus le voir se tétaniser attendant mon regard.
Il est encore tout petit. Alors pour ne pas le laisser se déliter complètement. Ce qui arrive à chaque fois qu’il ne se choisit pas une activité et qu’il préfère mes bras (et un dessin animé souvent). Je reprends doucement en l’observant, juste en l’observant pour reconnaitre les signes de volonté vraie d’y arriver ou juste l’envie de faire plaisir à sa maman. Maman prend plaisir, trésor, je t’assure : ailleurs auprès de son homme, ailleurs auprès de ses ami(e)s virtuel(le)s, réel(le)s, infiniment présent(e)s et absent(e)s mais aussi rien qu’en te regardant vivre, être toi, prendre goût à te choisir.
En ce qui concerne ma parentalité, les livres se succèdent encore, toujours, continuent à me soutenir dans cette épreuve du quotidien. Ceux concernant la pédagogie Montessori deviennent des indices, des étapes de pensées, tant mieux. En plus de ceux-ci(et quelques autres de Maria MONTESSORI, en attendant un autre indispensable plus édité "Pédagogie scientifique, tome 1")
Relecture(s) de :
« Poser des limites à son enfant » de Catherine DUMONTEIL-KREMER dont je parlais là en première lecture, en attendant un autre « Jouons ensemble… autrement »
« Eduquer sans punitions ni récompenses » de Jean-Philippe FAURE
« Elever nos enfants avec bienveillance, l’approche de la communication sans violence » de Marshall B.ROSEMBERG. Je parle de cette approche des émotions là.
Lectures de :
« Comment aimer un enfant » de Janusz KORCZAK
« Eveiller, épanouir, encourager son enfant, la pédagogie Montessori à la maison » de Tim SELDIN plus tourné vers l’aménagement de la maison et la gestion du quotidien que les livres de Maja PITAMIC que j’avais.
« Atelier Montessori » de Carol GUY-JAMES BARRATT, toutes les leçons, une par une, avec le matériel, l’objectif, le contrôle de l’erreur, la procédure et les évaluations de l’ « éducateur ».
En attendant, le petit d’homme continue de se concentrer sur des activités ludiques mais pas que. Avec à chaque fois un souci d'ordre et de placement des cartes finales.
Des jeux d’associations : associer une activité avec l’outil adéquate (pas besoin du fond sonore de Tchoupi d’ailleurs pour faire sa joie),
Associer un animal avec le lien où il vit.