Le quinze de France 1961 est plus connu que la cuvée 2009. Mais y a-t-il vraiment encore du rugby en France ?
Amateur sans aucun doute. Les terminales STT continueront toujours de garnir les effectifs des clubs de Nationale 3 entre Zouc le pompier qui n’a pas percé au foot et Bobol le fils du platrier qui aime par-dessous tout lever le coude avec Totogne et la Mine. Une valeur sûre.
L’amateurisme fut ensuite médiatisé dès Domenech, Amédée. Ce qui permit de découvrir des métiers aussi ignorés que celui de géomètre expert. Curieusement, Olivier Roumat dont le niveau n’était pas folichon mais suffisant, n’a toujours pas trouvé son successeur. Olivier Brouzet fait de l’écologie, Merle dîne avec Petitrenaud qui n’est pas le père de Xavier. L’Insa de Toulouse en profita pour prendre soin de distribuer des diplômes d’ingénieur à des joueurs pas forcément géniaux. Puis le pognon arriva avec le cul, la Coupe d’Europe et le Top pour ressembler au Super. Le professionnalisme a aussi eu la bonne idée de faire disparaître le club de Casteljaloux, rugby magazine sur FR3, et Pierre Salviac. Le beau jeu parvint à survivre mais que dire des beaux joueurs. Agen, et son Thierry Dumas de journaliste, furent les dernières victimes collatérales. Il ne resta finalement plus qu’Eric Bayle et encore, il s’acoquina avec Max Guazzini pour les beaux yeux du portefeuille Vivendi.
Se souvenir des Bègles-Bordeaux
Dire que le professionnalisme n’a rien apporté serait mentir. Bernard Laporte n’aurait jamais pu faire oublier qu’il avait joué au rugby avec Moscato. S’il reste quelque supporters moutonnier à lunettes dans certaines régions volcaniques et pneumatiques, c’est uniquement pour avoir une bonne excuse et ne pas assister au mariage de son pote. A part ça, le rugby n’était pas vraiment fait pour ressembler au foot. D’ailleurs il ne lui ressemble pas. Les Coupes du monde 1987, 91, 95 étaient-elles moins belles que les suivantes ? Heureusement on peut distinguer des tonnes de muscles supplémentaires plus ou moins prohibés, et la baisse du niveau des joueurs qui se ressemblent tous, pas seulement Jauzion et Skrela. Le joueur racé n’existe plus. Le sud a bouffé le nord. John Kirwan a enfanté Tuigamala pour le plus grand bonheur de Lomu.
Marc est sophiste
Mas et Barcella : Mais pourquoi donc de Villiers et Califano étaient considérées comme les plus doués ?
Servat : Gonzales, Ibanez, Tordo. Des nouvelles de Dubroca ?
Nallet : Le meilleur en 2007.
Millo-Chluski : Tant que Chabal et Pelous sont pas là, on passe l’éponge.
Dusautoir : Il aurait sans doute préféré joué avec Cabannes et Cecillon. Mais Cecillon est en cabane, pas Picamoles.
Harinordoquy : S’il est le meilleur troisième ligne français, alors l’Angleterre n’a jamais été championne du monde de rugby.
Picamoles : Il fut le millième international français. Peut-on lui en demander plus ?
Dupuy : Il n’y peut rien, les demi-de-mêlée ont disparu. Kelleher n’a-t-il pas été international ?
Trinh-Duc : Il n’y peut rien, le dernier ouvreur à avoir pesé sur un match était Christophe Lamaison.
Clerc : Le meilleur ailier français est moins connu que Saint-André ou NTamack. Il est aussi moins bon. Propulsé meilleur bleu en 2007 après une défaite contre l’Argentine et une victoire contre la Namibie : le rugby pro adore les icônes.
Mermoz : Jusque-là Mermoz était un aviateur, mais il faut bien débuter un jour.
Yann David : C’est bien de souligner son explosivité mais faudrait commencer par savoir qui c’est. C’est pour ça qu’on a mis son prénom.
Heymans : A Agen il n’était pas compétitif, à Toulouse il l’est devenu. Victime du professionnalisme. Traille : Après avoir été essayé en 10, le jeune trois-quart centre tellement indispensable à son poste va donc piger à l’arrière et ce n’est pas la première fois. La formation ne sait plus compter jusqu’à 15.