Bob Garcia a un souci, et un fameux : Moulinsart. Parce qu'il a écrit en 2005 et 2006 « cinq petites études tintinophiles » tirées à 500 exemplaires (autofinancement) et destinées à « faire mieux connaître Tintin auprès du plus jeune public », il pourrait voir ses biens saisis demain - un jour férié ? - avec en plus 40.000 euros à payer in solidum.
Et comme cette publication s'est déroulée dans le cadre de l'association Promocom, cette dernière est également impliquée dans l'affaire dont le jugement a été rendu le 17 septembre dernier par le tribunal de Versailles.
Dans un communiqué, l'auteur tient à attitrer l'attention de tout un chacun sur cette situation. Condamné pour atteinte au droit moral de l'auteur et aux droits patrimoniaux, Bob Garcia présente une situation qui vire au délire. On lui demanderait de retirer des images de Tintin de son texte Jules Verne et Hergé, d'un mythe à l'autre... alors qu'il ne s'en trouve aucune.
L'association Promocom étant acculée au dépôt de bilan, et ne pouvant payer une telle somme, a proposé par voie d'avocat une solution de conciliation à Moulinsart (étalement du règlement). En réponse, Moulinsart, qui a fait savoir par voie de presse qu'elle cherchait une « solution humaine » à ce regrettable incident - a envoyé à Bob Garcia un commandement de payer avec saisie-vente de ses biens, au plus tard le 11 novembre 2009. Moulinsart a ensuite tenté de justifier sa position en prétextant que les « ouvrages de Bob Garcia sont bourrés d'erreurs ».
Or, un article publié dans le numéro spécial du « Figaro/Beaux Arts Magazine » en 2008 sous la plume d'un « éminent spécialiste de Moulinsart » et consacré aux influences cinématographiques de Hergé, reprenait (sans citer ses sources) des extraits et visuels de l'ouvrage de Bob Garcia « Hergé et le 7ème art »... Mieux, l'auteur concluait sa présentation en feignant de s'étonner que (page 102) : « [...] historiens et analystes ont, jusqu'à présent, complètement ignoré cette évidence. »
La question posée est de savoir ce que Nick Rodwell cherche réellement, alors que lui-même a été condamné pour s'être approprié un texte de Numa Sadoul. « Sous prétexte de défendre Tintin, Nick Rodwell ne cherche-t-il pas plutôt à détourner et s'approprier les meilleures publications du marché, pour les publier lui-même ? »
Et Bob de dénoncer « les pratiques rétrogrades, ordurières et d'une extrême violence mises en oeuvre par les ayants droit, qui sous prétexte de défendre l'intégrité d'une oeuvre entravent gravement la liberté d'expression, empêchent la publication d'études concurrentes qu'ils détournent à leur profit tout en faisant condamner leurs auteurs. »
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 01 janvier à 04:04
ça lui va bien à l'english de jouer les défenseurs de la morale et de l'oeuvre d'hergé. Après la veuve, il est en train de se payer l'avocate. sans doute est elle plus chère qu'il ne s'y attendait, alors il fait des procès pour pouvoirse la paye r?