Ce soir, Richard s’en va t’en guerre. Ses armes : des outils de jardinage. Sa cible : un rond-point du sud de Londres. Richard est un “Guérilla Gardener”. Sa mission : fleurir et cultiver des bouts de terrain à l’abandon. D’autres guérilleros le rejoignent. Après un léger briefing, les voilà tous à la tâche, éclairés par les lampadaires et les phares des voitures qui n’en finissent pas de tourner et braquent leurs feux sur l’opération militaire de ce soir : planter des sapins et de la lavande. En moins de deux heures, le rond-point a pris des allures de joli petit jardin et les guérilleros du jardinage se quittent, contents de leur mission. Cette forme de guérilla urbaine existe depuis plusieurs années dans les grandes villes du Royaume-Uni ainsi que dans de nombreuses cités du monde entier. “Au départ, les “guérilla gardeners” étaient en majorité des militants pour l’environnement mais le mouvement a évolué et on trouve toute sorte de gens : de l’amoureux des plantes à des curieux comme moi”, explique Claire, étudiante australienne. Au-delà du jardinage, il y a aussi l’idée de réappropriation de l’espace urbain. Idée qui suscite d’autres mouvements de guérillas urbaines tels que le “Guérilla Benching” ou encore le “Guérilla Knitting”. Les “Guérilla Benchers” installent des bancs publics la nuit tandis que les “Guérilla Knitters” tricotent sur des statues ou des monuments pour les habiller et les égayer ! Après tout, les rues sont à tout le monde. Alors pourquoi ne pas rejoindre le maquis ou créer votre propre guérilla ?
Pour devenir guérillero :
Jardinage : http://www.guerrillagardening.org/
Bancs publics : http://www.spacehijackers.co.uk/html/projects/guerrillabench/guerrilla.html
Tricot : http://knitthecity.com/
E.B.