Cymbals eat guitars décroche la timbale

Publié le 09 novembre 2009 par Albumsono

Cymbals eat guitars – Why there are mountains (J’AIME : Beaucoup)

Les Américains de Cymbals eat guitars me font penser à ses personnages de Woody Allen tout nerveux du fait d’avoir passé leur enfance dans une maison située juste en dessous de montagnes russes. Leur premier album rock « Why there are moutains » manie en tout cas avec dextérité les contrastes de puissance et de vitesse. Tout au long des neuf titres, le calme ne fait qu’annoncer la tempête.

La formation redonne vie à un certain pan du rock américain du début des années 1990 : foutraque, rageur, mélodique. Les guitares se déchaînent mais savent aussi dessiner des paysages plus atmosphériques. Des touches d’électroniques, quelques notes de pianos, des arrangements de cordes ou bien des cuivres finissent d’habiller pour le reste les chansons qui s’étirent facilement ici sur six ou sept minutes.

Fougue chaotique

Comme l’instrumentation, la voix du chanteur et leader Joseph D’Agostino explore toute une variété de tons. Le chant se fait ainsi tour à tour parlé, poignant et criard sur le bucolique « Cold Spring ». Sur le titre « Share », on se croirait à l’opposé chez des voisins de Sigur Ros, adeptes des vocalises et autres chœurs mystérieux. Sauf que le morceau finira bien entendu en longue dévalée de guitares entraînantes.

Au final, Cymbals eat guitars séduit avec ses constructions alambiquées et sa fougue chaotique pleine de rage. Dès l’ouverture, « … And The Hazy Sea » nous ballote dans un tourbillon électrique avant que « Some Trees [merrit moon] » nous entraîne sur les traces de Pavement. Plus posé « What Dogs See » et son atmosphère lancinante nous plonge avec délice au fond de l’eau. Et « Like Blood Does », en conclusion, de s’ouvrir sur quelques notes lentes et majestueuses pour se finir sur une explosion de sons saturés. La recette est aussi immuable que terriblement efficace.

KidB

Wind Phoenix :

What dogs see :

...And the Hazy sea :