La stratégie d'Airbus reflète celle de sa maison mère. Anticipant une crise de l'aéronautique civil, EADS accélère ses développements dans la Défense.
Lobbying ultraperformant jusqu'au sein même des ambassades... Dans la bataille qui l'oppose à Boeing pour le mégacontrat des avions ravitailleurs de l'armée américaine, chiffré à 35 milliards de dollars, EADS bénéficie de renforts diplomatiques. « Nous essayons de mettre en avant l'option d'un partage du marché 50/50 entre Boeing et Airbus, mais l'idée dominante ici reste que cette solution reviendra plus cher en coûts d'exploitation et de maintenance. Nous mettons pourtant en avant des études qui montrent que cela ne sera pas plus coûteux », confie Pierre Vimont, l'ambassadeur de France aux Etats-Unis. Un soutien d'autant plus bienvenu qu'EADS et son partenaire Northrop Grumman s'estiment lésés dans cette bataille. « Ce qui nous gène le plus, ce n'est pas que notre principal concurrent ait eu accès à notre prix mais plutôt à la décomposition de celui-ci en fonction de toutes les composantes de notre offre », regrette David Vernet, le directeur du marketing d'Airbus Military.
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