Ils sont tous mobilisés pour les 25 ans de la chute du mur, les journalistes aux ordres en premier lieu qui mobilisent leurs antennes depuis une semaine, les politiques dirigeants en tout genre qui cautionnent ce cinéma médiatique et les badeaux et touristes abreuvés par la chronique d’une commémoration annoncée.
Comme si l’Europe actuelle n’avait comme seul souci actuel que la commémoration de la chute du mur, voila tous les caciques de la construction de Lisbonne réunis pour se gargariser comme les sauveurs de l’emprise du communisme étatique et dictatorial.
Et tous l’avaient prévu, Sarkosy en tête qui n’hésite pas cette fois à revisiter l’histoire dans son intérêt de petit dictateur que la Stasi n’aurait pas renié.
Il y a quelque chose d’indécent que de voir ces milieux autorisés (version Coluche) venir commémorer la date de suppression d’un régime dictatorial, quand celui qu’ils ont mis en place fait souffrir une population tant éprise de liberté qui a pourtant appris à découvrir ce que le système capitaliste signifiait.
Le peuple d’Allemagne de l’Est a cru découvrir la liberté, il a malheureusement découvert le pendant d’un régime dictatorial ou la liberté n’est que de façade, mais où les discriminations et les aliénations correspondent pourtant au matraquage des esprits de leur passé où la lutte des classes était enseignée depuis la plus tendre enfance.
Le peuple berlinois lui semble ne pas être dupe, l’indifférence de la population semblant être aussi forte que l’attention des médias et grands de ce monde est focalisée sur ce regroupement de la bien-pensance.
A l’heure où le capitalisme révèle au monde tous ses travers les plus abjects et inhumains sans pouvoir les cacher comme à l’habitude, il sait se régénérer à travers le gargarisme de ses combats passés comme pour mieux brandir les souffrances passées envers ceux qu’il fait désormais souffrir au quotidien.
Le cirque peut alors continuer dans l’Europe libérale…