Les personnes qui sont condamnées en tant que (co)auteurs ou en tant que complices d’infractions visées aux articles 449 à 452 du CIR 1992 sont tenues solidairement au paiement de l’impôt éludé en vertu de l’article 458 du même Code. Cette solidarité au paiement des impôts éludés est automatique, sans préjudice d'une condamnation pénale pour délit fiscal.
La solidarité à laquelle sont tenus les coauteurs ou les complices en vertu de cette disposition se limite cependant à l’impôt éludé. Elle ne s’applique donc pas aux majorations d’impôt, aux amendes administratives, aux intérêts et aux frais.
La Cour constitutionnelle considère la mesure comme une conséquence civile de la condamnation pour fraude. La responsabilité solidaire n'est donc pas considérée comme une sanction. Son but est avant tout de garantir que l'État puisse recouvrer son argent.
Cela veut donc dire que le fisc ne se retournera pas en première instance contre le conseiller, mais qu'il le fera seulement s'il n'y a plus rien à espérer auprès du contribuable lui-même.
Dominique Timmermans
Source : http://www.arbitrage.be