Construit en 1961 pour officiellement constituer une barrière de protection antifasciste, le mur deviendra très vite le symbole de l’affrontement des « blocs » américains et soviétiques en Europe.
Le mur fera sa première victime officielle le 19 août lorsqu’un homme se tue en chutant alors qu’il tentait de descendre par la façade de son appartement de la Bernauerstrasse à Berlin-Est sur le trottoir situé lui à Berlin-Ouest. 5 jours plus tard Günter Liftin, un allemande de 24 ans est abattu par les soldats est-allemands alors qu’il tentait de fuir à l’Ouest.
Par la suite, les présidents américains Kennedy et Reagan feront allusion au mur de Berlin lors de leurs passages en territoire Ouest-allemand. John Kennedy prononcera son célebrissime « ich bine in berliner » le 26 juin 1963 tandis que Ronald Reagan déclarera d’un ton plus martial en 1987 : « M. Gorbatchev, démolissez ce mur ! ».
Deux ans plus tard, commence une série de manifestations populaires (comme la marche de Leipzig) qui mettront à mal le pouvoir est-allemand qui poussera le président de la RDA Erich Honecker vers la sortie.
Le 9 novembre au soir Egon Krenz, successeur d’Honecker, annonce aux membres du bureau politique du parti communiste est-allemand que tous les citoyens de RDA pourront se rendre à l’Ouest à partir du 10 novembre s’ils en font la demande. Günter Schwaboski, membre du bureau politique et porte-parole du gouvernement, annonce dans la foulée et sans mesurer l’impact de ses mots que les restrictions à la circulation des citoyens est-allemands sont levées à effet immédiat.
En quelques minutes, des milliers de berlinois descendent dans la rue et convergent vers les postes frontières, à minuit la libération arrive et des milliers d’est allemands franchissent le mur et se répandent dans Berlin-Ouest. La chute du Mur de Berlin entrainera bientôt celle du rideau de fer et permettra à terme la réunification de l’Europe autour d’un projet commun : l’Union européenne.