Cet été, les Pistons se sont pas mal affichés en recrutant coup sur coup Charlie Villanueva et Ben Gordon, deux free agents venant respectivement de Milwaukee et de Chicago. Mais c'est un autre agent libre, également prénommé Ben, qui se fait remarquer après une grosse semaine de jeu : Ben Wallace est revenu sur ses terres, et il est en train de faire taire ceux qui déjà l'envoyaient à la retraite…
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C'est à Détroit qu'il a connu ses plus belles heures de basket-ball : un titre NBA en 2004, 4 apparitions au All-Star-Game, 4 titres de Meilleur Défenseur de la NBA, 2 titres de Meilleur Rebondeur, et un titre de Meilleur Contreur. Oui, on peut le dire, Ben Wallace a réussi sa carrière, et ce malgré une non-draft et et une coupe de cheveux horrible… Après ses très belles années à Détroit, il s'en est allé à Chicago où il n'a pas démérité, mais où il n'a finalement pas retrouvé son présence défensive, aspect du jeu qui faisait de lui l'un des meilleurs de la Ligue. Son trasnfert vers Cleveland n'a pas non plus super bien marché, et c'est sans contrat qu'il a débuté l'été 2009. A ce moment-là, Détroit lui a rouvert ses portes, pour le minimum syndical : ça tombe bien, Ben Wallace ne demandait qu'à rejouer au basket-ball, simplement. Après avoir accumulé plus de 85M$ sur 13 ans dont 46 lors de ces trois dernières saisons, Ben Wallace a accepté de jouer pour le minimum, à savoir 1,3M$.
Bien lui a pris, car après 7 matchs (pour 4 défaites), Ben Wallace revit pour redevenir on l'espère tous, une force de la nature : ce dimanche contre Philadelphie, il a écoeuré tour à tour Dalembert, Brand et Speights, pour au final accumuler 16 rebonds : pour revoir une telle copie, il faut remonter à il y a plus d'un an et demi, en février 2008, où il avait capté 16 rebonds avec les Bulls contre les Hornets ! C'est sûr, ce n'est pas le Ben Wallace qui s'amusait à prendre 15 rebonds tous les soirs (c'était en 2002/2003…), mais à le voir là, on ne dirait pas qu'il a eu un coup de moins bien à Chicago puis Cleveland. Ce fut sûrement une perte de motivation, qu'il a retrouvée en retournant dans le Michigan. En tout cas, Joe Dumars est tout heureux de voir son Big Ben retrouver son envie et sa hargne et sa défense d'antan, un temps où on a vu les Pistons de Billups-Rip-Tayshaun-Sheed-Wallace vaincre les Lakers de Payton-Kobe-Fox-Malone-O'Neal en 2004 pour le titre suprême. Le grand manitou des Pistons le crie haut et fort, il est fier de son coup d'avoir ramené Ben Wallace à Détroit :
“Je pensais juste que sa présence serait superbe pour les plus jeunes, un gars qui n'a même pas été drafté mais qui a travaillé dur et sans arrêt jusqu'à devenir All-Star. Juste pour que les plus jeunes le voient à l'entraînement tous les jours : c'est ça la raison pour laquelle je l'ai fait signé. Mais voila, il est meilleur que je ne l'aurais imaginé : c'est un bonus indéniable et bienvenu pour nous !“
Une très bonne nouvelle donc pour les Pistons, mais également pour tous les fans de basket-ball : comme le dit Joe Dumars, ce gars est un exemple d'abnégation et de courage, et tous les jeunes devraient prendre exemple sur lui. Autant d'acharnement à défendre, à déjouer les attaques des autres, à respecter la tactique pré-établie, à y croire même quand ça ne semble plus possible, etc… Tout ça, c'est Ben Wallace, et ça fait plaisir à voir, simplement !