Idéologie: socialisme, républicanisme, écologisme, anticapitalisme, euroscepticisme
Le républicanisme est une philosophie politique dans laquelle la souveraineté appartient au peuple par l'intermédiaire de représentants élus.
Dans sa version française, développée en particulier sous la plume de Rousseau, il défend le principe de souveraineté populaire et de participation populaire. Au XVIIIe siècle, il s'oppose à la souveraineté absolue, puis, après la trahison et la fuite de Louis XVI, il s'oppose directement à la monarchie. Il perdra de la vitesse au début du XIXe siècle avec l'entrée dans l'industrialisation où on estimera que les contraintes “éthiques” du républicanisme ne sont plus d'actualité avec la recherche accrue du profit. Cependant, au milieu du XXe siècle, il intègre une perspective individualiste, c'est-à-dire qu'il présume que les individus recherchent leur bonheur plutôt que la participation politique pour elle-même, et se renouvèle de façon à trouver pleinement sa place dans la pensée politique moderne et contemporaine.
En règle générale, dans les débats de philosophie politique contemporaine, on peut dire qu'il s'oppose, parfois frontalement, parfois dans un rapport plus correctif, au libéralisme politique. En effet, le libéralisme politique défend une philosophie du sujet rationnel, “désengagé” de ses appartenances héritées, et demande que ce sujet soit libre, c'est-à-dire, pour le libéralisme, qu'il ne subisse pas d'interférence quand il use de sa raison pour faire des choix engageant son mode de vie.
Le républicanisme pour sa part comprend le sujet et sa liberté différemment. Il fait une place le plus souvent aux caractéristiques réelles des individus (Charles Taylor, Philip Pettit, John Maynor), comme son statut professionnel, son genre, sa culture - mais pas toujours. Puis il pose la non-domination comme définition du principe de liberté. Pour lui, il faut jouir d'un statut social qui assure au citoyen une indépendance à l'égard d'autrui : “Pour faire un républicain, il faut prendre l'être humain si petit et si humble qu'il soit, un enfant, un adolescent, une jeune fille ; il faut prendre l'homme le plus inculte, le travailleur le plus accablé par l'excès de travail, et lui donner l'idée qu'il faut penser par lui-même, qu'il ne doit ni foi ni obéissance à personne.” Ferdinand Buisson, 1887.
Le républicanisme reconnaît un rôle essentiel à l'État comme garant de la non-domination. Il pose, en effet, qu'une règle sociale (loi) peut être génératrice de liberté (liberté de réunion et liberté de la presse acquises grâce à la loi de 1881). En ce sens, il distingue entre les interférences, ce que le libéralisme ne fait pas : il y a des interférences légitimes (comme celles de la loi, lorsque celle-ci vise à assurer la non-domination), et des interférences arbitraires, qui doivent être combattues parce qu'elles sont arbitraires, et non parce qu'elles interfèrent. Il définit un état contrôlé par ses citoyens et où la loi émane d'eux, à travers leurs représentants. L'électeur a pour “devoir” d'essayer de sélectionner les candidats aux élections en fonction, non pas de son intérêt personnel, mais en fonction de leurs aptitudes à défendre le bien commun. Les gouvernants, quant à eux, dans cette philosophie, doivent prendre des décisions visant le bien commun, l'intérêt général. S'il y a divergence sur ce bien commun, il faut alors en débattre. Ce courant est donc empreint d'exigences éthiques.
Présentation générale du Parti de Gauche
Le PG est un parti de gauche au sens classique, se référant à l'analyse marxiste avec l'objectif de l'adapter aux réalités contemporaines. Il se présente comme l'héritier de l'expérience des luttes féministes, antiracistes, écologistes et altermondialistes et promeut le « dépassement » du capitalisme par une méthode (la « révolution par les urnes ») respectueuse des institutions démocratiques. Il met en avant les impératifs sociaux et écologiques, qu'il relie ensemble dans le concept de « planification écologique ». Le Parti de gauche se définit ainsi comme un parti politique d'éducation populaire, « ouvert et démocratique », « alliant réflexion et action », « unitaire et fédérateur », internationaliste et « de perspective européenne ».
Le PG met la crise économique sur le compte du système capitaliste, qu'il estime en outre être de plus en plus dangereux. Il prône donc un « renversement politique » et affirme qu'une « autre voie » est possible. Le PG ambitionne de devenir majoritaire, en s'appuyant sur une mobilisation massive, populaire et citoyenne, pour ensuite prendre des responsabilités gouvernementales afin d'appliquer un programme républicain de rupture avec la domination du capitalisme. Il veut agir « en faveur de l'implication citoyenne à tous les niveaux de la vie sociale, dans la protestation comme dans l'action gouvernementale ». Soucieux de « reformuler l'idéal socialiste pour tourner la page du capitalisme », il propose à ce titre un juste partage des richesses, une réhabilitation de la souveraineté populaire qu'il qualifie d'exigence républicaine, le « dépassement » du système capitaliste et celui du modèle productiviste en inventant un « alterdéveloppement ». Il souhaite atteindre ces objectifs en s'attelant à trois tâches : faire face à la droite, rassembler « l'autre gauche » pour gagner les élections et devenir à terme « un parti pour réinventer la gauche ». Le PG propose donc d'organiser ce qu'il qualifie de « travail programmatique » autour de cinq axes.
* Faire face à « l'urgence sociale » en redéfinissant ce qui doit revenir sous contrôle public et en inversant l'ordre du partage des richesses entre le capital et le travail sous toutes ses formes.
* Faire face à « l'urgence environnementale » en installant la planification écologique pour engager une transition vers un modèle d'alterdéveloppement.
* Faire face à « l'urgence démocratique » pour réaliser la refondation républicaine et laïque des institutions et de la société française afin d'inventer la société de ce que Jean Jaurès appelait « la démocratie jusqu'au bout ».
* Faire face à « l'urgence européenne » en tournant la page du « modèle de construction libérale de l'Europe dont le Traité de Lisbonne est la règle du jeu antidémocratique et antisociale ».
* Faire face à « l'urgence économique, sociale et écologique planétaires », en démocratisant les institutions des Nations Unies, en reconnaissant « la supériorité des normes sociales et environnementales » et en réorientant les politiques de coopération, notamment.
Le Parti de gauche propose également 29 « mesures d'urgence » pour faire face à la crise économique. Ces mesures ont pour objet de combattre les licenciements et les délocalisations, de faire reculer la précarité du travail et la précarité sociale, d'augmenter le pouvoir d'achat et de modifier le partage des richesses, de développer l'emploi et d'amorcer un alterdéveloppement, d'instaurer une maîtrise publique du système financier afin de contrer la spéculation et de maîtriser le développement.
source: wikipedia