Je ne sais pas quel fut l'évènement déclencheur. Ca lui a pris d'un coup m'a-t-il semblé ; en furetant dans les rayons d'un grand magasin ma femme est tombée en arrêt devant une boîte de travaux manuels. Une de ces boîtes vendues au prix de l'or qui contient une bobine de fil de fer, une pince et un bouquin où l'on vous explique, photos magnifiques à l'appui, comment confectionner - par exemple - de petits animaux rigolos. Notons au passage la très belle idée commerciale, vous achetez une idée (car il n'y a presque rien dans la boîte en fait) et vous vous démerdez pour fabriquer vous-mêmes ces brimborions qui vous font rêver en lisant le mode d'emploi.
Je suppose que mon soudain regain d'intérêt pour les insectes, concrétisé par l'achat de mon appareil photographique cet été et dont j'ai usé pour alimenter mon blog en articles et photos personnelles consacrées à ces merveilleuses bestioles n'est pas étranger à son coup de cœur. Toujours est-il qu'elle s'est lancée dans sa première réalisation, une libellule. Au vu de la photo ci-dessous, on pourrait croire qu'elle vient de se prendre une volée par un congénère mal luné, troussée par un mâle en manque ou bien qu'elle sort d'un dessin animé dont on ne se souvient pas du titre. J'ai trouvé l'effort louable et le résultat amusant, du coup l'archiptère a trouvé sa place sur une étagère de mon appartement ce qui par ricochet gonfle d'aise et de joie ma douce.
Maintenant ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'elle est décidée à poursuivre sur cette voie afin de rentabiliser son achat, car il lui reste plusieurs mètres de fil de fer sur les bras. Mais je n'ai pas du tout l'intention de loger chez moi une colonie de mouches ou de coléoptères semblant échappés d'une décharge publique. Comment lui faire comprendre ?