source: agencenews.com
Le 5 novembre dernier, Pauline Marois a présenté un discours devant près de 300 étudiants, dans une salle pleine, à l’Université de Montréal. Sa présence avait trois buts : parler de souveraineté, parler d’indépendance énergétique et répondre aux questions des étudiants.
Présentée par le président du Conseil national jeunesse du Parti Québécois, Alexandre Thériault-Marois, Pauline Marois a eu l’occasion de faire état de la situation actuelle du Parti Québécois. Entre autres, elle a indiqué ne vouloir faire aucune promesse quant à un moment, une date ou une année d’un possible référendum sur l’indépendance du Québec, a également présenté le manifeste du PQ (sous forme de vidéo), s’est entretenue sur sa vision du Québec de demain, etc. C’est rien de moins qu’un Québec fier, riche, solide, autonome, ouvert aux autres et ouvert sur le monde qu’elle propose.
Quant à l’indépendance énergétique, un sujet qui semblait très préoccupant pour elle, l’ensemble de son discours était correct, sauf qu’il laissait transparaître un immense rêve. Faire du pétrole une ressource à ne plus utiliser pour sauver 17 milliards $, remplacer tous les véhicules fonctionnant à ce combustible pour qu’ils le puissent à l’électricité, incluant les camions de livraison et dix-huit roues de cette province… Bien que je trouve la cause noble, je ne peux m’empêcher de dire que ce n’est pas dans un mandat de 3 ou 4 ans que le PQ pourra y arriver et qu’il se sera probablement écoulé 20 à 40 ans avant qu’on puisse voir des résultats concrets d’une telle politique appliquée par un gouvernement péquiste. Les technologies électriques actuelles commencent à peine à être au point, encore à ses premiers pas, et le PQ voudrait miser gros sur notre potentiel hydroélectrique?
Et les compétences techniques au Québec pour faire avancer ces domaines? Selon elle, c’est sûr que de nombreuses expertises existent ici et à travers le monde, mais Mme Marois souhaiterait que nous puissions tout développer au Québec, sans brimer les règles des marchés internationaux.
En ce qui a trait aux ressources naturelles et minières, « l’or bleue » et notre sous-sol très riche pourraient se voir imposer des règles d’exploitation afin de les protéger davantage. C’est bien beau, mais j’aurais aimé en entendre davantage sur le sujet, car rien de concret n’a été dit à ce sujet.
À la période de questions, plusieurs étudiants ont pris la parole pour s’adresser à la Chef de l’opposition officielle. Entre autres, on a pu entendre Mme Marois parler des problèmes actuels qui touchent le domaine de la construction, l’entendre parler davantage sur le pétrole et nous faire une petite leçon d’histoire sur les crises politiques.
Finalement, bien que la voix de Pauline Marois n’était pas à son meilleur (non, ce n’était pas le H1N1 s’est elle amusée à dire!), c’est une conférence qui a su plaire à tout le monde. Le silence qui régnait dans la salle lors de son allocution démontrait l’immense respect que les étudiants lui accordaient. Madame Marois, je suis content de savoir que vous avez des rêves, et j’espère pouvoir retourner vous entendre en parler à l’Université de Montréal, une prochaine fois.
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Pauline Marois à l’UdeM : « I have a dream… »