Je me souviens des craintes et de la controverse que la campagne de vaccination au Gardasil contre le Virus du papillome humain (VPH) avait soulevé l’an dernier. Plusieurs décès et effets secondaires avaient été attribué à cette vaccination massive des jeunes filles avec le Gardasil.
Pour m’aider dans cette décision, je fais le tour de l’informations disponibles. Un document du Syndicat national des professionnels infirmiers en France souligne:
1/3 des infirmières de NHS (National Health Service) en Grande Bretagne, faisant état d’inquiétudes concernant le lien du vaccin avec le Syndrome de Guillain-Barre et des désordres neurologiques, refusent de se faire vacciner contre la grippe A H1N1. Seulement 37% d’entre eux ont dit qu’ils se feraient vacciner contre la grippe porcine selon un sondage du magazine Nursing Times. 33 % ont dit qu’ils n’étaient pas sûres.
Les raisons données par les infirmières anglaises sont que les vaccins contiennent du mercure et du squalène ainsi que le risque de Syndrome Guillain-Barré, une polyradiculonévrite aiguë (atteinte de plusieurs racines de nerfs périphériques se traduisant par des paralysies plus ou moins étendues pouvant entraîner un handicap définitif).
Cette résistance du personnel médical et infirmier ne se retrouve pas seulement en Grande Bretagne. La Chine vit le même questionnement:
Des chercheurs de l’Université de Hong Kong ont fait une étude sur un échantillon de 2.255 médecins et infirmières des hôpitaux publics : seulement 48% accepteraient de se faire vacciner.
Le syndicat national des professionnels infirmiers français lance un avertissement très clair soulignant leurs inquiétudes:
Il ne faudrait pas reproduire les erreurs de la campagne de vaccination massive de 1995 contre l’hépatite B : après que d’importants effets secondaires aient été signalés, la vaccination systématique des adolescents dans les collèges et les lycées est suspendue. Elle ne reprendra jamais. Selon rapport de la Direction générale de la santé (Dgs) du 15 février 2002 cette campagne de vaccination contre l’hépatite B aurait produit » la plus grande série d’effets indésirables recueillis en pharmacovigilance depuis sa naissance en 1974″.
Que nous dit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)?
Le syndrome de Guillain-Barré est un trouble aigu affectant le système nerveux. Il s’observe à la suite de diverses infections, dont la grippe. Des études laissent à penser que la vaccination régulière contre la grippe saisonnière pourrait être associée à une augmentation du risque de syndrome de Guillain-Barré de l’ordre d’un à deux cas par million de personnes vaccinées. Pendant la campagne de vaccination antigrippale de 1976, ce risque a augmenté pour atteindre environ dix cas par million de personnes vaccinées, ce qui a conduit à un retrait du vaccin.
Les vaccins pandémiques seront fabriqués selon les normes établies. Cependant, il s’agira de produits nouveaux, de sorte qu’ils comporteront un risque inhérent de provoquer des réactions légèrement différentes chez l’homme. Une surveillance étroite et l’investigation de toutes les manifestations indésirables graves suite à l’administration du vaccin seront indispensables.
Dans un autre document, l’Organisation monde de la Santé (OMS) ne se fait pas rassurante sur le vaccin contre la grippe A H1N1:
Par manque de temps, les données cliniques seront inévitablement limitées au moment où on commencera à administrer les vaccins contre la grippe pandémique. Les tests d’innocuité et d’efficacité devront donc se poursuivre après avoir commencé à les administrer.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS) en France:
Les additifs et adjuvants peuvent influencer la sécurité des vaccins de façon complètement imprévisible, comme on l’a vu par exemple avec le vaccin anti-méningo-enchéphalite à tiques TICOVAC, qui a dû être retiré du marché en 2001, 14 mois à peine après son lancement, pour cause d’effets secondaires graves et fréquents. La composition du Ticovac ne différait de celle de son prédécesseur que par deux additifs qui ont été éliminés depuis : l’albumine et un conservateur contenant du mercure. En conséquence le produit est interdit en Allemagne, et en France la posologie a été réduite de moitié, et l’indication a été retirée chez les enfants de moins de 3 ans.
Un reportage de Pascale Breton dans La Presse
Certains se rappellent aussi cet épisode survenu en 1976, alors que des militaires américains basés au New Jersey avaient été frappés par un virus H1N1 de souche porcine, mais différente de la souche actuelle.
Les autorités avaient procédé en catastrophe à une vaccination de masse avant de se rendre compte qu’il n’y avait pas de pandémie et que le vaccin provoquait une paralysie chez certains, rappelle le Dr Guy Boivin, microbiologiste et infectiologue au Centre hospitalier de l’Université Laval.
L’Agence de la Santé publique du Canada nous donne une série de réponses aux mythes pouvant entourer la vaccination contre la grippe A H1n1. Le ministère de la Santé publique du Québec a créé un site, Pandémie Influenza pour donner les informations sur la grippe A H1N1, ses effets secondaires et les symptomes.
Suis-je convaincu? Ni pour, ni contre la vaccination contre la grippe A H1N1. Mon idée n’est pas encore faite. Un dicton me dit, dans le doute il faut s’abstenir.
Merci de participer à ce débat pour m’aider à trancher et à pouvoir prendre position.
Textes sur la vaccination contre la grippe a H1N1